Actualités : AGRESSIONS ISRAÉLIENNES CONTRE GHAZA
Plus de 100 morts en 4 jours
Sortie incongrue des djihadistes du Daach (EIIL, Etat
islamique en Irak et au levant) qui ont expliqué ce jeudi ne pas
soutenir la cause palestinienne en raison du fait que «dans le
Saint-Coran, Allah n’a ordonné de combattre Israël ou les juifs qu’après
avoir combattu les renégats et les hypocrites». Les raids israéliens se
poursuivent par ailleurs sur la bande de Ghaza faisant plus de 100
morts. Israël a par ailleurs exclu hier toute éventualité de
cessez-le-feu.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)
Les raids israéliens se poursuivent depuis quatre jours sur la bande
de Ghaza.
Hier matin, ce sont quinze frappes qui ont touché le quartier de Rafah
dans le sud de la bande de Ghaza, depuis le début des attaques mardi
passé. Cette offensive a fait depuis plus de 100 victimes dans la bande
de Ghaza, annoncent les agences de presse.
Parmi les victimes un grand nombre de femmes et d’enfants. Alors que la
communauté internationale exprime son inquiétude devant la dégradation
de la situation, l’aviation de guerre israélienne a mené plus de 210
raids en l’espace de vingt-quatre heures dont cinquante dans la nuit de
jeudi à vendredi. Ceci alors que vingt et une maisons ou bâtiments ont
également été détruits ces derniers jours.
Hier, toute possibilité de cessez-le-feu a été écartée par Israël. Le
conseil de sécurité des Nations unies a ainsi été interpellé par les
Palestiniens en vue de stopper les attaques criminelles contre des
civils à Ghaza et dans le reste de la Palestine. Il s’agit ainsi de
l’urgence de protéger les civils en désamorçant la crise actuelle dans
la région.
Pour sa part, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a
relevé l’urgence de trouver un terrain d’entente pour un accord de
cessez-le-feu après plusieurs jours de bombardements israéliens sur
Ghaza.
Les pays de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont
également appelé le Conseil de sécurité à une intervention d'urgence
pour mettre fin à la campagne israélienne d'arrestations qui a touché
plus de 800 Palestiniens.
Le président Mahmoud Abbas avait par ailleurs dénoncé le fait que les
Israéliens étaient en train de commettre un génocide à Ghaza. Le cycle
de violences contre les Palestiniens est intervenu après le rapt le 12
juin dernier puis l’assassinat de trois étudiants israéliens en
Cisjordanie, attribué par Israël au Hamas.
La situation a été suivie par l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé
vif à Jérusalem par des extrémistes de droite juifs. Ceci alors
qu’Israël a exclu, au cours des deux derniers jours, l’éventualité d’un
cessez-le-feu.
Par ailleurs et selon le haut commissariat des Nations unies, Israël par
ses bombardements des habitations à Ghaza «pourrait violer les lois de
la guerre».
F.-Z. B.
Tir d'une roquette du Liban vers le nord d'Israël
Une roquette tirée à partir du sud du Liban a touché
hier matin le nord d'Israël entraînant une réplique israélienne, sans
faire ni victime ni dégâts, ont indiqué à l'AFP des sources militaires
libanaise et israélienne.
L'engin s'est abattu dans un champ, a indiqué une porte-parole militaire
israélienne. La radio publique a, elle, fait état de deux roquettes de
type Katioucha qui ont atteint un secteur situé au nord de la ville de
Kyriat Shmona. Une des roquettes a atterri sur une route où aucune
voiture ne circulait à l'heure de l'attaque, selon la radio.
L'artillerie israélienne a répliqué en tirant vers des «positions
suspectes» dans le sud du Liban, a indiqué Peter Lerner, le porte-parole
de l'armée sioniste.
De son côté, l'armée libanaise a déclaré dans un communiqué que trois
roquettes avaient été tirées sur Israël «par un groupe inconnu» depuis
la région de Marjayoun-Hasbaya, dans le sud du Liban. Des troupes
libanaises patrouillent dans cette zone, a ajouté le communiqué, sans
préciser si les projectiles avaient atteint le territoire israélien.
Les troupes «ont réussi à trouver les rampes de lancement des roquettes,
ainsi que deux roquettes qui étaient prêtes à être tirées. Un expert
militaire a été dépêché sur place et a démantelé les projectiles», a
indiqué le communiqué.
Le document a également fait état de «25 obus» tirés par Israël en
direction du Liban, sans faire de blessé. Un porte-parole de l'armée
israélienne a également déclaré à l'AFP qu'Israël avait déposé plainte
auprès de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul).
Cette dernière a condamné l'incident dans un communiqué assurant avoir
renforcé les patrouilles de Casques bleus déployés dans le sud du Liban,
en coopération avec l'armée libanaise. «C'est un incident sérieux
violant la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU et clairement
destiné à ébranler la stabilité de la région», a regretté le chef de la
Finul, le général Paolo Serra, faisant référence à la résolution qui a
mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah chiite libanais à l'été
2006. Une source de sécurité libanaise a assuré que la situation à la
frontière était maintenant calme. «Personne n'a été blessé, les obus ont
touché des champs, pas des maisons.
La situation à la frontière est maintenant calme, et un homme a été
arrêté par les forces de sécurité pour être interrogé», a poursuivi
cette source, sous couvert d'anonymat.
«Possible violation des lois de la guerre à Ghaza»,
s'inquiète le Commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU
Israël par ses bombardements d'habitations à Ghaza
pourrait violer les lois de la guerre, a mis en garde hier le Haut
Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies.
«Nous avons reçu des rapports troublants sur le fait que nombre de
victimes civiles, y compris des enfants, sont le résultat de frappes sur
des maisons» a déclaré à la presse à Genève la porte-parole Ravina
Shamdasani.
«Ces rapports appellent à des doutes sur le fait que ces frappes sont
conformes aux lois humanitaires internationales et aux lois
internationales sur les droits humains», a-t-elle dit.
Selon les Conventions de Genève, que l'ONU caractérise comme les lois
humanitaires internationales, frapper des logements constitue une
violation de ces règles sauf si ces maisons sont utilisées à des fins
militaires. «Même si une maison est identifiée comme étant utilisée à
des fins militaires, toute attaque doit être proportionnée, apporter un
avantage militaire net et des précautions doivent être prises pour
protéger les civils», a encore déclaré Mme Shamdasani.
«Israël, le Hamas, et les groupes armés palestiniens ont déjà suivi
cette voie dans le passé, elle n'a conduit qu'à des morts, des
destructions, de la méfiance et à une prolongation douloureuse du
conflit», a affirmé dans un communiqué la Haut Commissaire aux droits de
l'Homme, Navi Pillay.
«Une fois de plus, les civils subissent le choc du conflit, j'appelle
toutes les parties à respecter avec fermeté leurs obligations au regard
des lois internationales sur les droits humains et des lois humanitaires
internationales pour protéger les civils», a ajouté Mme Pillay. Elle
demande que les cibles civiles ne soient pas visées, que des moyens
militaires ne soient pas placés dans des zones de population et que des
attaques ne soient pas lancées depuis ces zones.
34 ONG
appellent à un cessez-le-feu
Trente-quatre associations humanitaires
internationales ont appelé hier au cessez-le-feu ainsi qu'au respect des
droits de l'Homme dans la bande de Ghaza, dans un communiqué commun.
Action Contre la Faim, CARE, Save The Children, Oxfam, et trente autres
organisations non-gouvernementales d'Italie, de Suisse ou encore du
Japon demandent aux Palestiniens et aux Israéliens de trouver une
solution durable pour mettre fin à leur conflit, «afin que les victimes
de ces combats soient protégées des violences et que leurs droits et
leurs besoins soient respectés».
«Tandis que des civils de la bande de Ghaza sont tués par les attaques
aériennes israéliennes, que les maisons, les écoles, les accès à l'eau
sont endommagés et détruits, et que des tirs de roquettes de
Palestiniens continuent sur Israël, nous demandons à nouveau un
cessez-le-feu», ont appelé de leurs vœux les 34 ONG.
Elles font partie d'une association d'agences de développement
international (AIDA), dont le siège est basé à Londres et qui compte 70
membres. Toutes sont actives en Palestine.
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