Régions : BÉJAÏA
Virée dans l’enceinte de la grotte féerique d’Aokas
De tous les sites touristiques visités à travers les quatre coins de
la wilaya de Béjaïa, la grotte féerique de la ville balnéaire d’Aokas
(près de Tichy) est sans doute le plus beau et le plus attractif. Des
milliers de touristes visitent quotidiennement ce musée naturel
archéologique qui dispose de stalagmites et de stalactites (des espèces
formées par l’infiltration lente des eaux calcaires) dont certaines
datent de l’ère mésozoïque (secondaire dont l’âge est de quelque 65
millions d’années), à reflets blanc, rouge clair, noir. C’est donc, en
1962, à la suite de la réalisation par une entreprise mixte
(franco-italienne) d’un tunnel long d’environ 90 mètres sur la RN9
reliant la wilaya de Béjaïa à Sétif, que le site a été découvert et ce
n’est qu’en 1982 que l’APC d’Aokas a entrepris des travaux d’aménagement
au sein de la grotte, notamment l’électrification, des marches
(escaliers), pour l’ouvrir au public en 1984. Depuis, surtout en période
estivale, il reçoit des milliers de visiteurs. A travers notre visite
guidée par un jeune, nous avons pu découvrir l’inimaginable. Là où vous
êtes, et à partir d’un long couloir votre imagination et vos impressions
vous laissent deviner des formes et découvrir des êtres, soit humains,
animaux (faune), flore ou des créations de la nature, ou encore des
objets. On a beau contempler d’extraordinaires créations de la nature :
singes, hérissons, poissons de tous genres, tortues, le mammouth, le
lion, les différentes espèces d’oiseaux, les Touareg, des Kabyles avec
des cruches au dos, un genre de cimetière délaissé, une mosquée, la
laine de mouton, un aigle royal, un doigt pointu (index), la tour
stalagmite, la statue de la Liberté, la carte géographique d’Algérie,
celle de l’Amérique latine, les figues de Barbarie, des feuilles de
dioul, les champignons, des instruments de musique, en passant par un
lac de bonheur et de prière. Bref ! Chaque objet existant au sein de la
grotte, ressemble à une créature. Enfin, mon attention comme celle des
autres visiteurs a été captée par la valeur d’un tel site touristique et
archéologique, unique en matière d’espaces et d’espèces, mais encore
faut-il le rappeler, il y a des choses à améliorer, l’électrification
des lieux (de simples ampoules ordinaires), le risque des marches
d’escalier, le manque d’issues de secours. Aussi ma question : où va
l’argent de ces milliers de visiteurs ? Même la petite ville d’Aokas
souffre du manque d’eau potable (10 minutes/24heures), alors que la
saleté et les tas d’ordures, n’en parlons pas. Une belle ville balnéaire
abandonnée par les autorités locales. Impensable ! A bon entendeur,
salut...
B. Henine
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