Régions : Le Soir du Centre
LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE OUVRE LE TROISIÈME SALON LOCAL DE LA PRODUCTION
Boumerdès se donne de bonnes perspectives dans l’industrie de l’agroalimentaire


Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Abdelouahab Nouri a inauguré, dans l’après-midi de ce jeudi, la troisième Foire de la production agricole de Boumerdès prévue pour deux jours.
En dehors de l’agitation politique que font régulièrement les responsables de la Chambre locale de l’agriculture, tous proches du FLN, pour se distinguer — à l’occasion de cette foire par exemple — et gravir les échelons politiques, tout le monde conviendra que les 85 fellahs, institutions étatiques, organismes financiers activant dans le secteur agricole et les entreprises de l’agroalimentaire de la région sont venus participer avec des arguments sérieux à faire valoir en matière de production agricole. Entre la première Foire et sa troisième édition, il y a incontestablement une évolution positive notable. Cette production quantitative et qualitative laisse prévoir à moyen terme un développement de l’industrie de l’agroalimentaire. Quelques entreprises innovent comme celle qui s’est récemment installée à Ouled Moussa pour produire des frites fraîches et autres types de pommes de terre prêtes à la cuisson. L’entreprise en question voudrait écouler ce féculent en emballage sous vide qui double la durée de vie du produit acheté par la ménagère ou le restaurateur. De plus, l’entreprise importe de la semence qu’elle revend au fellah qui lui restitue la récolte. La wilaya de Boumerdès est en possession, selon Mohamed Kherroubi DSA (directeur des Services agricoles) de 298 000 m3 de capacité de froid, chiffre qui pourrait doubler. C’est un argument non négligeable dans l’industrie agroalimentaire et la régulation du marché. En matière de lait par exemple, sur 52 919 930 de litres produits dans la wilaya de Boumerdès, seuls un peu plus de 37% sont collectés. Dans cette filière, les investisseurs qui ont compris que le marché est porteur se sont vite installés. C’est le cas de la laiterie Sidi El Mansour implantée à Khemis El Khechna, que dirige Hamri Youcef, un sortant de l’Université de Boumerdès et qui met sur le marché national des produits respectant des normes sanitaires et qualitatives internationales.
Il reste dans cette filière une marge de progression importante dans la production, la collecte, le conditionnement et la transformation du lait dans la wilaya. Seulement le problème du reversement des primes attribuées par l’Etat aux éleveurs/producteurs tarde et handicape les trésoreries des transformateurs. Ces derniers paient, à la livraison par les collecteurs, le prix coûtant, y compris les primes de subvention revenant aux producteurs (éleveurs) et aux collecteurs, et attendent longtemps, parfois plus de 4 mois pour se faire rembourser. En la matière, le ministre que nous avons questionné sur le sujet se défend. «Ils ne sont pas remboursés en temps utile c’est parce qu’il y a des mécanismes de contrôle. Il faut qu’on ait le droit de regard, qu’on contrôle les quantités réelles qui entrent dans les usines de transformation pour qu’on puisse établir des mandats de payements», nous dira-t-il. La wilaya de Boumerdès produisant 2 500 000 q de raisin de table, dont la qualité est reconnue par tous, occupe la première place au niveau national et alimente 45% de la demande du marché national. Les possibilités de collecte, de conditionnement, d’exportation ou de transformation sont réelles. Il y a bien d’autres segments de productions comme les viandes (blanches 128 134 q et rouges 44 490 q), les œufs 254 792 550 unités qui n’attendent que les opérateurs qui peuvent prendre en charge leur collecte, conditionnement, stockage et distribution dans les conditions commerciales et sanitaires requises. «L’agroalimentaire constitue pour nous une priorité. On ne peut, en effet, développer l’agriculture en amont sans développer l’aval de ce secteur. Dans cette perspective, nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l’Industrie et des Mines de telle sorte à développer ce genre de créneaux pour offrir aux investisseurs qui veulent se lancer dans ces activités les meilleures conditions de réalisation de leurs projets.» Répond en substance le ministre à notre question portant sur les perspectives de cette industrie. Pour le ministre, il n’y a pas de raison pour que les investisseurs en agroalimentaire ne jouissent pas des mêmes privilèges accordés aux fellahs.
Abachi L.

Khemis-Miliana
Le stade OMS se meurt de soif

Le stade OMS de Khemis-Miliana, situé à l’est de la ville, à la frontière avec la commune de Aïn-Soltane, se trouve au centre d’un important pôle sportif digne des grandes métropoles. C’est le seul stade dont la pelouse est faite de gazon naturel.
En fait de gazon naturel qui ne peut souffrir d’un manque d’irrigation, se trouve aujourd’hui dans un état déplorable. En effet, durant cet été très chaud, il a été frappé de sécheresse et sa pelouse connaît de grandes et nombreuses plaques noircies par les rayons de soleil ardent. La faute n’est pas le résultat d’une fatalité mais au laisser-aller flagrant des gestionnaires.
En effet, les autorités compétentes n’ont été alertées de la situation que quatre jours avant le début des compétitions officielles, par l’équipe dirigeante du SKAF, que parce que le SKAF, qui vient d’accéder en Nationale II, est appelé à recevoir au stade OMS et non au stade communal Belkebir qui se trouve dans un état déplorable et dont l’homologation vient d’être refusée, aussi, par manque d’entretien aussi.
Pourquoi le gazon du stade a été touché par la sécheresse ? Selon les gestionnaires du stade qui relèvent de l’Opow, c’est parce que le maire de la commune de Aïn-Soltane où se trouve le forage qui alimente le stade en eau potable a fermé le robinet pour une question de mésentente entre cet élu et le directeur du stade. Du coup, pas d’eau ni pour le gazon ni pour les douches, ni pour la piscine, ni pour les sanitaires, résultat, c’est la décrépitude du complexe qui faisait la fierté de la ville mais aussi de la wilaya, un complexe qui aura coûté plus de 5 milliards. Dès que l’information sur cette situation est tombée, le chef de daïra s’est rendu sur place mercredi dernier au milieu de l’après-midi pour s’enquérir des causes qui ont induit ce déplorable état de fait. Le directeur de l’Opow n’a pas jugé utile semble-t-il d’aviser qui de droit sur cette coupure d’eau volontaire de la part du maire de la commune voisine et a laissé pourrir la situation, un laisser-aller que certains n’ont pas hésité à le qualifier de criminel et même d’atteinte grave au bien public.
Au sujet de ce comportement de la part de certains responsables, d’aucuns diront «s’il n’a pas demandé à ces responsables directs de faire preuve de patriotisme, qu’au moins ils sont tenus d’assumer les responsabilités pour lesquelles ils sont payés». Immédiatement après, un branle-bas de combat général, et des mesures ont été prises. Le maire de Aïn-Soltane est sommé d’ouvrir les robinets en plus de la mise en place d’un dispositif de remplissage des cuves par citernes de la commune et de celles de certaines entreprises sollicitées. Au dernière nouvelle, toutes les conditions utiles et nécessaires seront réunies pour que la première rencontre du SKAF qui reçoit Oued Rhiou se déroule à Khemis Miliana.
Cependant, retournement de situation et une décision irrévocable émanant de la Ligue de football, par dépêche tombée la soirée décrète que la rencontre se déroulera dans le stade communal du chef-lieu de wilaya de Aïn-Defla, samedi dans l'apres-midi, en attendant la réhabilitation du stade. Déjà, avons-nous appris, des machines qui servent à extraire les plaques des surfaces de gazon grillé et les remplacer par d’autres plaques saines, des machines qu’on a empruntées d’ailleurs sont déjà disponibles. Le travail de réhabilitation est déjà lancé et l’irrigation a repris.
Pour le stade communal Belkebir, les trois mois de la saison estivale n’ont pas été mis à profit pour procéder aux aménagements salvateurs du stade, en l’occurrence la réhabilitation de la couverture de gazon artificielle, des toilettes fermées depuis des années, les murs de clôture sont devenus des urinoirs pour les milliers de spectateurs, de l’extension des tribunes dont les travaux de fondation ont été entrepris et arrêtés depuis plus de 20 ans, dans l’insouciance et l'indifférence générale, particulièrement celle des élus locaux.
Une situation qui a fait que l’équipe du Paradou Hydra, invitée recemment dans le cadre des préparations avant-saison, une rencontre amicale avec le SKAF, a refusé de jouer et a rebroussé chemin. A ce sujet, des résolutions sont prises pour que la réhabilitation débute incessamment, nous a-t-on indiqué.
«Il s’agit là de comportement inadmissible, de véritable sabotage», disent des voix qui s’élèvent.

Le dealer qui se faisait appeler «Caniche» et son complice placés sous mandat de dépôt
Exploitant une information crédible faisant état d’un trafic de drogue par 2 individus, demeurant à Khemis-Miliana, la Brigade de recherches et d’investigations, la BRI, a monté une opération qui a abouti à l’interpellation à l’entrée ouest de la ville de Khemis-Miliana du surnommé «Caniche» et de son complice, tous deux repris de justice âgés de 27 ans, qui s’adonnaient à la revente de doses de kif traité. Lors de l’interpellation du mis en cause et de sa fouille, les policiers ont découvert sur lui 5 plaquettes de kif traité d’un poids total estimé à 415 g et d’une somme importante d’argent, produit du trafic criminel sur le territoire de la commune et des localités environnantes. Les policiers faisant d’une pierre deux coups ont aussi interpelé son complice qui était venu prendre livraison d’un lot destiné à la revente. Déférés au Parquet et entendus par le magistrat instructeur, les 2 accusés de trafic de drogue ont été placés en détention provisoire, avons-nous appris de source policière.
K. O.

TIPASA
Agression nocturne contre l’hôpital de Sidi Ghilès

Situé au cœur de l’agglomération urbaine et à 30 km à l’ouest de Tipasa, l’important hôpital régional de Sidi Ghilès où exercent plus de 400 médecins et paramédicaux, a fait l’objet d’une agression nocturne de la part d’une bande de voyous armés jusqu’aux dents, ayant accompagné un des leurs se faire soigner à la suite d’une grave rixe entre bandes rivales.
Curieusement, le même phénomène s’était produit au début du mois d’août passé au sein des urgences hospitalières de Koléa, lorsqu’un chef de groupe d’une bande provenant de Fouka blessé avait été hospitalisé dans cet hôpital. A l’origine de cette affaire, ce furent deux bandes rivales armées de sabres, de couteaux et de gourdins, qui s’étaient affrontées à Fouka ; le chef d’une de ces bandes ayant été gravement blessé et transporté aux urgences de Koléa ; les 12 éléments composant cette bande se sont déplacés à Koléa pour enlever leur chef au médecin qui le soignait en usant de provocation, d’insultes et de violence.
Le même phénomène s’était déroulé avant-hier à l’hôpital de Sidi Ghilès, qui rappelons-le, avait connu dans le passé des tentatives d’agression similaires, notamment celle qui avait eu lieu en 2009 lorsqu’un infirmier a été agressé dans l’exercice de ses fonctions. Mais l’agression la plus grave est celle qui avait eu lieu au cours du mois de septembre 2011, lorsqu’aux environs de minuit, plusieurs individus s’étaient présentés à la porte du principal accès de l’hôpital, munis de sachets et avaient demandé à pénétrer à l’intérieur de l’hôpital pour visiter un malade. Le gardien qui suspectait un autre type d’incursion a été formel ; les heures de visite ce n’est pas à minuit et le règlement impose la fouille des sachets qui lui paraissaient douteux. Ces quatre individus avaient refusé d’obtempérer et se sont empressés de frapper les gardiens à l’aide d’armes blanches. Les intrus allaient pénétrer n’était la prompte intervention du médecin chef accompagné d’autres agents du corps médical, qui s’étaient opposés à ces individus.
Ainsi, récemment, le même scénario s’est répété, car selon des témoins oculaires, avant-hier aux environs de 2 heures du matin, des énergumènes, sous l’emprise d’alcool et de psychotropes ont accompagné un des leurs pour se soigner aux urgences hospitalières de Sidi Ghilès, à la suite de graves rixes entre bandes rivales.
Notre source a révélé que l’enjeu de cette rixe fut une grande quantité de drogue et de kif rejetée par la mer sur la plage de Sidi Ghilès. Cette «pêche miraculeuse» fut la pomme de discorde entre ces malfaiteurs. Ainsi, à l’issue de la bataille rangée qui s’est déroulée entre ces groupes de voyous, armés de sabres, de couteaux et de fusils à harpon, ces derniers devant les blessures de leurs compères voulaient forcer en groupe les accès des urgences de l’hôpital, en affrontant le personnel hospitalier et le personnel de sécurité.
Le lendemain de cette nuit tumultueuse, plusieurs dizaines d’employés de l’hôpital de Sidi Ghilès ont observé un sit-in «en guise de protestation contre cette insécurité», nous a déclaré M. Rachid Abdi, le responsable syndical UGTA, qui poursuit : «Nous avons obtenu des assurances de la part des autorités locales et de wilaya, en vue d’installer une équipe permanente de police, qui assistera les équipes de la sécurité interne de l’hôpital.»
Larbi Houari





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