Contribution : L’étrange fatwa d’Al-Azhar
Par Ali El Hadj Tahar
Al-Azhar s'est de nouveau opposé à la représentation du Prophète Mohamed
(QSSSL) dans le film iranien Mohamed Rassoul Allah, estimant qu'une
telle démarche portait atteinte au caractère sacré des prophètes et des
messagers.
Dans un communiqué rendu public récemment, Al-Azhar a exprimé son
opposition à la représentation du Prophète dans le film iranien Mohammad
Rassoul Allah dont la projection a commencé à Téhéran. Al-Azhar a
rappelé sa position contre toute représentation des prophètes et des
messagers dans des œuvres cinématographies ou artistiques. Ainsi donc,
l’institution égyptienne, dont les musulmans attendaient un esprit
d’ouverture et de modernité, se distingue par un esprit archaïque qui
bannit l’image alors que le Coran n’interdit que les représentations
susceptibles d’être adorées comme l’étaient les statues vénérées avant
l’avènement de l’islam, dont Al-Lat, Al-Izza et Houbel.
Tout comme le christianisme, l’islam n’est pas iconoclaste (il ne
détruit pas ni n’interdit l’image) mais aniconiste (il n’adore pas
l’image), comme l’explique le savant Titus Burckhardt dans L’art de
l’islam. En ces temps sombres de domination de l’esprit wahhabite qui
nuit tant à l’islam, une institution telle qu’Al-Azhar devrait faire
preuve de modernité et d’ouverture ; or, son édit s’inscrit dans la
somme des discours, livres et fatwas qui font reculer dangereusement
l’islam dans la stagnation, voire la régression dont le pendant est
l’extrémisme excommunicateur de Daesh et autre Boko Haram. L’ignorance ―
par la majorité des théologiens musulmans dont ceux d’Al-Azhar― des
sciences et des technologies, comme leur mépris de l’art, de ses
fonctions sociales, politiques, éducatives, culturelles, enfoncent les
musulmans dans l'arriération, voire dans l’intolérance et les dérives
terroristes. Or, ces imams et savants sont supposés disposer de savoirs
encyclopédiques incluant toutes les disciplines de leur temps, afin de
faire avancer l’islam et de faire entrer notre civilisation dans la
contemporanéité — voire dans le millénaire, car elle a plus de 700 ans
de retard dans tous les domaines de la connaissance.
Selon la logique d’Al-Azhar, il faudrait donc interdire Er-Rissala (Le
Messager), le film du Syrien Mustapha El-Aqqad, un chef d’œuvre
cinématographique qui a réussi à faire comprendre la religion musulmane
et même à convertir à l’islam de très nombreuses personnes.
Depuis la mort de Mohamed Al-Bouti, assassiné en 2013 par les
terroristes à Damas, l’islam sunnite s’avère incapable de porter notre
religion de l’avant et de participer à l’épanouissement des musulmans,
non pas parce qu’il n’a pas de savants, mais parce que les plus modernes
d’entre eux n’ont pas de visibilité, faute de médiatisation. L’avis de
l’institution cairote s’inscrit dans une logique d’arrière-garde alors
qu’elle est supposée s’inscrire contre le fanatisme et l’esprit
rétrograde du wahhabisme que ce même Al-Azhar se dit combattre.
«Les prophètes et les messagers ne doivent être représentés sous quelque
forme que ce soit, et ce, quel que soit l'art concerné, afin de
préserver leur caractère sacré», a précisé le communiqué d’Al-Azhar.
Faut-il déduire que les chrétiens qui représentent le Christ et les
saints ne préservent pas le caractère sacré de ceux-ci ? En voulant bien
faire, Al-Azhar fait dans la précipitation et dans l’amalgame puisque
cet avis vient après la publication d’une autre caricature insultante du
Prophète par le journal Charlie Hebdo. Or, contrairement à ce journal
raciste ― qui s’inscrit dans une stratégie de stigmatisation de l’islam
afin de créer un «clash des civilisations» prôné par Huntington et les
politiciens néoconservateurs―, le film iranien vise à faire connaître le
message du Prophète, dans une entreprise culturelle et cultuelle qui
participe donc du djihad tel que prescrit dans le Coran, djihad qui
consiste à éclairer les consciences et participer de l’épanouissement de
l’humanité tout entière, pas à museler la conscience et l’imaginaire des
musulmans.
Le Prophète lui-même a protégé les images de Jésus et de Marie qui
figuraient sur la Qaâba
Al-Azhar ignore-t-il à ce point l’histoire de l’art alors que le
Prophète Mohamed et ses compagnons ont été représentés de nombreuses
fois dans des miniatures qui figurent dans de nombreux livres anciens ?
Illustrés de miniatures qui représentent des personnages historiques et
des saints, dont le Prophète Mohamed, plusieurs de ces manuscrits
musulmans sont conservés dans des bibliothèques et des musées de pays
sunnites et chiites comme la Turquie et l'Iran.
Les professeurs d’Al-Azhar ignorent-ils que l’islam n'interdit pas
l'image ou la représentation humaine alors que c’est ce même Al-Azhar
qui a statué sur le sort de l’image profane disant, il y a des décennies
de cela, qu’elle est tolérée en islam ? Rappelons qu’au sujet du
feuilleton Omar (en 2012), Al-Azhar a également émis un édit religieux
(fatwa) affirmant que les représentations figuratives des prophètes et
de leurs compagnons étaient interdites. En dépit de la fatwa, Omar,
cette superproduction historique qui raconte la vie d’Ibn Al-Khattab, a
été diffusée dans de nombreux pays dont l’Egypte. Au lieu de bénir un
film qui fait connaître l’islam et ses figures, Al-Azhar a voulu le
saper. Cependant, cette plus grande production arabe (30 000 acteurs et
techniciens de 10 pays) a eu un immense succès. Al-Azhar nous a donc
habitués à des édits qui vont à contre-courant de la demande populaire,
ce qui leur vaut d’être superbement ignorés, voire qui le discréditent
aux yeux des citoyens qui veulent connaître l’histoire de leur religion
à travers des médias de leur temps. Al-Azhar ignore-t-il que le cinéma
est plus populaire que le livre ? En ces temps de sensibilité religieuse
exacerbée et même de religiosité, il devrait même tolérer des bandes
dessinées et des dessins animés sur la vie des prophètes et des saints.
Ce n’est pas le fait de caricaturer un saint ou un prophète qui est
scandaleux, en vérité ― car une caricature peut être saine et
respectueuse de leur sainteté ―, mais le contenu des caricatures du
Prophète par le journal danois et celle mise en couverture du numéro de
l’après-attentat, un contenu éminemment haineux et pernicieux. De plus,
comment combattre le wahhabisme si ce n’est avec des moyens de
communication modernes ?
Rappelons que l'une des toutes premières peintures musulmanes
représentant le Prophète remonte à 1307. Dans cette miniature ― et dans
les autres ―, le dessin est naïf, presque caricatural si on ne les
regarde sans replacer dans leur contexte d’histoire de l’art. Parmi les
ouvrages contenant ce genre d'images, il y a Jami' al-Tawarih, un livre
d'histoire générale écrit par Rashid al-Din Fadl-Allah entre 1306 et
1314. Une copie d'un livre de l'historien Tabari contient aussi des
images du Prophète. Un autre livre fut réalisé dans le palais de
l'empereur turc Baysungur (donc sunnite) en 1436 : il est écrit en turc
et comprend 57 miniatures dont certaines figurent le Prophète Mahomet.
Un autre livre, Siyer-i Nebi, que l'auteur Dariri de Erzurum a écrit au
XIVe siècle. Une copie de cet ouvrage a été faite par le sultan ottoman
sultan Murad lui-même à la fin du XVIe siècle.
C'était l'époque où les sultans faisaient de la calligraphie et de la
miniature, pas celui où l'on censure des livres et des films ! Cette
période glorieuse de l'art du livre islamique était celle où les
chrétiens allaient à Damas, Bagdad, Mossoul, Tabriz, Le Caire, Cordoue
ou Grenade pour apprendre les sciences et acheter de précieux ouvrages
de médecine, d'histoire, de philosophie ou de mathématiques illustrés de
belles miniatures. Ces trésors culturels illustrés par les artistes
musulmans sont une fierté pour notre culture et notre civilisation,
alors à son apogée. Ils sont précieusement conservés dans les musées de
Topkapi à Istanbul, Téhéran, Londres, Berlin, New York. Al-Azhar
ignore-t-il leur existence, tout comme les ignorait le ministère
algérien des Affaires religieuses lorsqu’il a voulu interdire le livre
Soufisme, l'héritage commun, de Khaled Bentounès, cheikh de la zaouïa
alawiya, en 2009 ? Que penserait Daesh de la fatwa d’Al-Azhar, lui qui a
brûlé des milliers de livres à Mossoul, en Irak, l’été dernier ? L'art
de l'islam comprend de nombreuses miniatures qui représentent non
seulement le Prophète Mohamed mais certains de ses compagnons ainsi que
d'autres prophètes, ainsi qu’Adam et Eve que nous retrouvons encore dans
des miniatures vendues dans les souks et qui meublaient les murs de
presque toutes les maisons algériennes dans les années 1960 et 1970. Si
les musulmans n’ont jamais représenté Allah, leurs artistes ont
librement représenté le Prophète Mohamed, dans quelques rares
exceptions, à travers ses attributs humains, à l’exception des détails
du visage : une célèbre miniature le montre, avec un halo de lumière à
la place du visage, assis sur un tapis et entouré de Hassan et de
Hussein. Une seconde peinture le représente dans le Mi’râj, le voyage
dans les cieux.
Le hadith du Prophète sur l’image était destiné à empêcher l’adoration
de l’image du Prophète ou de tout autre saint, mais en islam, comme dans
le christianisme, l’icône ne fait jamais l’objet d’adoration. Il
n’existe nulle représentation de Dieu, du Prophète Mohamed, des saints,
etc., dans les mosquées, dont l’esthétique est purement abstraite, à
base géométrique et florale.
Toutes les religions sont contre l’idolâtrie des images
L’islam n’a pas été la seule grande religion à avoir combattu
l’idolâtrie et les idoles, de même que la crainte de la figuration n’est
pas spécifique à cette religion. Le Décalogue dit : «Tu ne feras aucune
image de Dieu.» Dans l’Ancien Testament, Exode, XX, 4, il est dit : «Tu
ne feras point d’image taillée, ni aucune représentation des choses qui
sont en haut dans le ciel, ici-bas dans la terre ou dans les eaux,
au-dessous de la terre.»
Cependant, aucune des grandes religions n’a pu mettre fin à la
figuration, à l’acte de peindre, de dessiner et de sculpter. Pourtant,
Al-Azhar a compris, dès le XIXe siècle avec l’apparition de la peinture
de chevalet et du cinéma en Égypte que représenter une figure de
personne, d’un animal ou d’une plante ne sert pas l’adoration, puisque
sans L’Ecorché de Léonard de Vinci, ni la biologie, ni la médecine ni la
chirurgie n’auraient évolué.
Les différents interdits de théologiens chrétiens ou musulmans ne
visaient pas à interdire l’avancée humaine dans les domaines
scientifiques — car sans dessin il n’y a ni sciences, ni techniques ni
technologies — mais à empêcher le retour à l’idolâtrie que risquait de
provoquer la représentation des saints et de la personne humaine, à une
époque où la spiritualité n’était pas encore fondée sur l’abstraction
chez les gens du commun. Aujourd’hui, il ne viendra à l’idée de personne
d’adorer une image, une statue, une sculpture, la lune ou le soleil.
En terre d’islam, la représentation artistique figurative s’est faite
selon un processus en trois phases : la phase de l’art abstrait
géométrique ou floral ; la phase des sujets vivants tels que lions,
gazelles et autres animaux ; puis celle où la figure humaine apparaît
pour la première fois sur les murs de Qsayr Amra et de Qsar al-Hayr
alGharby, dans une fresque reproduisant des femmes nues sortant du bain.
Le sociologue tunisien Mohamed Aziza dira alors qu’en un siècle (691 à
743), la conquête de la figuration est accomplie.
Désormais, l’artiste arabe peut transcrire une part des aspects de la
vie quotidienne et sociale, et les restituer par l’image, reflet de
l’imaginaire du groupe, dans les arts visuels, du cinéma aux beaux-arts.
Cet acquis est fondamental pour la civilisation musulmane et nul n’a le
droit de le remettre en question.
Il est donc dommage qu’un avis précipité d’Al-Azhar risque de créer des
malentendus gravissimes à l’heure où Daesh détruit des livres, des
œuvres d’art, des pièces archéologiques…
Qui ne se souvient de Sid-Ali, le compagnon du Prophète, sur son boraq
dont les pattes baignaient du sang et avec son épée «dhou-alfiqar» à
double lame ? Tout comme le film iranien, tout comme Ar-Rissala, comme
le feuilleton Omar et les dizaines d’autres moussalsalate religieuses,
ces œuvres à la gloire du Messager et de l'islam ne sont pas des
représentations ou des icônes destinées à tromper les fidèles ou à les
détourner de la foi. Les savants d’Al-Azhar ignorent-ils que le Prophète
lui-même a protégé les images de Jésus et de Marie qui figuraient sur la
Qaâba, à son retour triomphal de Médine vers sa ville natale ? Certains
de ses Compagnons voulaient effacer toutes les peintures figurant sur la
pierre noire, il s'interposa, mit sa main sur le mur et ordonna de
n'effacer que ce qu'il y avait au-dessus, soit les icônes païennes, pas
les représentations chrétiennes de Marie et de Jésus.
Le Prophète (QSSSL) a fait avancer la spiritualité en dehors du
fanatisme. C’est avec cet esprit que les théologiens chiites et sunnites
ont accueilli les anciens ouvrages musulmans figurant des images du
Prophète et des saints sans les détruire. Ces ouvrages figurent encore
dans des bibliothèques arabes ou occidentales. L’édit d’Al-Azhar
l’éloigne de la pensée contemporaine, qui inclue tous les domaines du
savoir, y compris l’esthétique, ce domaine de la philosophie et qui est
une discipline fondamentalement occidentale puisque les Orientaux n’ont
aucun esthéticien digne de ce nom. Voire, ce sont les études de Titus
Burkhardt, Richard Ettinghausen, Oleg Grabar ou Marilyn Jenkins-Madina
et d’autres auteurs occidentaux qui ont fait connaître les arts
musulmans de la miniature, de l’enluminure, de la calligraphie.
Daesh utilise la vidéo pour sa propagande et Al-Azhar veut interdire
le film religieux ?
Ce sont également des Occidentaux qui ont étudié l’architecture
musulmane et montré ses richesses et sa beauté. Leurs études ont été
plus déterminantes dans la compréhension de l’islam lui-même par le
monde que les productions intellectuelles de certains théologiens
d’Al-Azhar, ou les fatwas et livres excommunicateurs des wahhabites.
Il existe aujourd’hui des centaines de fatwas que l’on n’ose même pas
lire en famille tellement elles sont scandaleuses, et qu’Al-Azhar n’a
pas jugé utile de dénoncer ou de contrecarrer.
Or, il trouve le moyen de prendre position contre un film iranien sans
même l’avoir vu. Alors que les chercheurs du Vatican s’investissent même
dans l’astrophysique, la direction d’Al-Azhar se montre en décalage avec
l’Histoire — notamment en ces heures graves ou le wahhabisme est en
train de semer la haine dans nos nations —, et qu’il est incapable de
défendre l’islam en ces temps de défis et de menaces liées à un
néocolonialisme et un impérialisme pétaradants.
Alors qu’Al-Azhar a compris l’importance de l’image dès le siècle
dernier, voici ce même autre Al-Azhar qui dit presque le contraire, et
ce, sans même avoir vu le film qu’il veut censurer !
A l’heure où même Daesh sait que sa guerre inclut aussi les médias
modernes — puisqu’il fait sa propagande avec les vidéos de ses
massacres, Al-Azhar fait montre d’une étroitesse d’esprit digne du
Moyen-âge. Il vient prouver que ses savants n’ont aucune connaissance
des domaines actuels de la culture et de l’importance multisectorielle
de cette dernière, y compris dans le domaine religieux, croyant que la
propagation de l’islam ou sa défense se fait uniquement par les moyens
traditionnels du livre bien qu’il reconnaisse que ses fatwas ne font pas
le poids face au wahhabisme qui détient plus de cent chaînes
satellitaires.
Al-Azhar ignore-t-il que c’est par la culture que l’islam a d’abord
devancé le christianisme ? Les églises ne vont introduire la musique
(clavecin, puis orgue) que lorsque le Vatican a pris conscience que les
mosquées sont réalisées dans une esthétique joyeuse et colorée qui
incite à y entrer, contrairement aux églises d’antan, sombres,
ténébreuses et n’incitant pas à y accéder ? Aujourd’hui, les batailles
occidentales s’inscrivant dans ce qu’on appelle le «clash des
civilisations» se font aussi par la culture ; et l’affaire Charlie Hebdo
entre dans cette perspective.
Al-Azhar a tenu à souligner que l'interdiction d'une œuvre artistique
quelconque n'était pas de son ressort mais qu'il lui appartenait, en
tant que principale référence religieuse du sunnisme, de se prononcer
sur de telles œuvres sur la base de la charia.
Ainsi donc Al-Azhar avoue ne pas se prononcer sur la base de sa
compréhension du Coran stricto sensu mais sur la base de la charia, une
jurisprudence ancienne qui relève de la compréhension d’imams morts
depuis longtemps. Il fait donc preuve de suivisme et non pas
d’innovation et d’imagination, bien que l’un des professeurs de ce même
Al-Azhar préconise une théologie qui oublie tous les interprètes qui ont
précédé et de se baser sur une lecture moderne et actuelle du texte
coranique. Ce savant égyptien n’a certainement pas été consulté dans la
promulgation de l’avis contre le film iranien ni contre le feuilleton
Omar.
Nonobstant, il y a encore des savants musulmans qui savent ce que doit
être le fiqh aujourd’hui, pour répondre aux besoins spirituels de leurs
contemporains et répondre à la propagande impérialiste qui veut donner
une image négative des musulmans et de l’islam.
L’islam a besoin de points de vue pour son installation dans la
modernité, et non pas d’édits qui vont encore taxer l’islam et les
musulmans d’archaïsme et d’arriération, ou à stigmatiser le conflit
entre sunnites et chiites, conflit créé par les wahhabites afin de
servir justement les intérêts impérialistes et sionistes.
Puis, une mauvaise nouvelle ne tombant jamais seule, voilà que le 4
février dernier, Al-Azhar appelle à tuer et crucifier les terroristes de
l'EI, à la suite de l’assassinat du pilote jordanien. Al-Azhar sait
pourtant que la crucifixion n’est même pas appliquée en Arabie Saoudite,
le pays du wahhabisme par excellence, et que le code pénal dans les
autres pays n’inclue pas cette méthode létale qui fait dresser les
cheveux sur la tête. Al-Azhar préconise d’imiter Daesh pour le
combattre…
A. E. T.
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