Actualités : Code de la famille
Vers la révision des dispositions relatives au divorce
Les articles du code de la famille régissant les
procédures de divorce feront l’objet d’une prochaine révision. Le
président de la République a instruit le gouvernement afin qu’un comité
ad hoc prenne en charge cette révision. En ligne de mire, les articles
dédiés notamment au Khol.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Absent de la traditionnelle cérémonie du 8 Mars, comme c’est le cas
depuis quelques années déjà, le président de la République a néanmoins
envoyé une missive. Dans cette dernière, le chef de l’Etat fait part de
sa décision d’amender le code de la famille.
Bouteflika motive sa démarche par les lacunes dont n’est pas «exempt» le
texte en question et estime que «le divorce, dans toutes ses formes et
notamment le Khol , constitue aujourd’hui un phénomène qui ne cesse de
prendre de l’ampleur dans notre société».
Le gouvernement est donc instruit afin que les articles du code de la
famille soient réaménagés, notamment ceux «qui prêtent à
interprétation». Il est attendu de la commission ad hoc de clarifier ces
ambiguïtés, d’apporter des «clarifications» et de combler les
«insuffisances» afin, ajoute Bouteflika, de «préserver la stabilité de
la famille algérienne».
Le président de la République estime nécessaire d’«améliorer les lois
relatives à la famille en harmonie avec les exigences de notre époque et
de la vie moderne, aussi bien pour l’homme que pour la femme en veillant
en tout état de cause à assurer une totale conformité ce que décide le
législateur avec notre sainte religion».
Évoquant à demi-mot la polémique née de l’adoption des amendements du
code pénal relatifs à la violence à l’égard des femmes, Bouteflika
explique que ces mesures ont été «dictées par notre vécu». Pour mieux
les faire accepter, Bouteflika appelle à la mise en place d’une
stratégie de communication sociale plus offensive. Il demande également
aux «services concernés» de «mener campagne contre la persistance des us
et coutumes liés au conservatisme et à l’obscurantisme qui persistent à
violer les droits de la femme». Pour justement permettre à cette
dernière de prendre pleinement sa place dans la sphère économique,
Boueflika appelle à la levée de toutes les entraves qui empêchent les
femmes de s’épanouir dans leur travail en raison de leur statut de mère
de famille.
Pour y mettre un terme, le chef de l’Etat instruit les autorités
compétentes afin que soient multipliées les structures d’accueil des
enfants.
N. I.Face aux «défis»
Bouteflika en appelle à la «responsabilité» de la classe politique
Considérant que la journée du 8 Mars est pour lui une
occasion pour «informer la nation des défis» auxquels fait face le pays,
le chef de l’Etat a évoqué les retombées de la conjoncture régionale sur
l’Algérie. Il en appelle à la responsabilité de «toutes les forces
politiques».
Prenant en exemple les pays du voisinage, Bouteflika dira que «les
dynamiques internes de certains pays n’ont eu d’autre résultat que des
souffrances douloureuses et ravageuses».
Bouteflika lance un avertissement : le peuple algérien ne se laissera
pas entraîner car, dit-il, «il s’est prononcé à maintes reprises en
faveur d’une stratégie qui assure la stabilité du pays et de ses
institutions».
Une stratégie, dit-il, qui ne peut être menée sans un front interne fort
et qui ne peut être du ressort exclusif de l’Etat. Il en appelle
d’ailleurs à «la responsabilité de toutes les forces politiques» qu’il
appelle à «transcender les divergences» car, dit-il, «la conjoncture
exige de placer les intérêts du pays au-dessus de toute autre
considération». Le chef de l’Etat met en garde en affirmant que «ni les
préoccupations liées aux difficultés du moment à nos frontières, ni
l’inclination récurrente à des dérapages malvenus» n’entraveront ses
projets, à leur tête les réformes, «toutes les réformes», dit-il.
Bouteflika réitère son engagement à garantir la liberté d’expression
pour tous, pour peu qu’elle soit «assumée avec responsabilité».
N. I.
|