Régions : SIT-IN DEVANT LA DAÏRA DE CONSTANTINE
Les femmes divorcées protestent
Elles se sont rassemblées devant le siège de la daïra
de Constantine, sis au boulevard Belouizdad pour protester contre
certaines pratiques des responsables de comités de quartier qu’elles
dénoncent de les avoir exclues des listes de bénéficiaires de logements
sociaux.
Une pratique qui met mal à l’aise ces femmes, seules, et livrées à
elles-mêmes et qui n’ont pas trouvé une oreille attentive auprès de la
daïra de Constantine, puisque le chef de daïra est en congé,
l’intérimaire, étant celui de Hamma-Bouziane, mais ne fait que gérer les
affaires courantes tandis que le secrétaire général se trouve au niveau
du cabinet du wali.
Ce qu’elles revendiquent, c’est un logement social dont elles détiennent
pour la plupart un récépissé de la daïra de Constantine, et ce, depuis
deux ans. Saliha est l’une des revendicatrices qui clame son désarroi :
«Notre condition sociale est des plus précaires, être divorcée dans
notre société est en soi une tare que nous vivons amèrement, chacune de
nous vit au sein de sa famille, avec des enfants, nous travaillons dans
divers ateliers dans la crainte de lendemains incertains.
Nous aspirons à un logement social qui nous permettra d’entreprendre
notre avenir avec plus de sérénité. Aujourd’hui, nous craignons d’être
oubliées par les pouvoirs publics, car nous avons su que des logements
ont été distribués mais en sourdine.»
En effet, c’est la raison pour laquelle ces femmes ont tenu à faire
valoir leur droit pour l’acquisition d’un logement et cette peur se
trouve justifiée par le nombre qui dépasse les 1 200 demandeuses.
Sereines, elles assurent qu’elles peuvent patienter encore, mais devant
certaines pratiques occultes, leur crainte s’accentue, notamment avec
l’octroi de logements pour les chefs de quartier censés les représenter.
N. Benouar
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