Actualités : PRATIQUES AYANT ÉMAILLÉ LA COLLECTE DES SIGNATURES DE
PARRAINAGE DES CANDIDATURES
«Suffisantes pour disqualifier le scrutin du 4 mai», selon les
boycotteurs
Les boycotteurs des élections législatives du 4 mai
prochain se disent confortés dans leur position par toutes les
irrégularités et les dépassements qui ont émaillé l’opération de
collecte des signatures pour la validation des listes de candidatures.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué rendu public,
hier, le président de Jil Jadid et nombre de personnalités nationales
ayant claqué la porte de l’Instance de concertation et de suivi de
l’opposition (Icso) pour signifier leur désaccord avec leurs désormais
ex-pairs de cette instance qui ont opté pour la participation aux
prochaines élections législatives, ont tenu à mettre en relief ce qu’ils
qualifient de «pratiques contraires aux principes de l’éthique citoyenne
et des règles du jeu démocratique qui ont marqué la constitution des
listes pour les prochaines législatives», suffisantes, à leurs yeux,
pour ajouter de «l’eau à leur moulin» et ainsi «disqualifier cette
mascarade».
«Alors qu’ils espéraient de nouvelles figures, de nouvelles mœurs
politiques, de nouvelles règles de jeu et de nouvelles ambitions pour le
pays, à travers des institutions démocratiques issues de la volonté
populaire, les citoyens se retrouvent encore une fois otages des
pratiques mafieuses, des marchandages et des arrangements souterrains»,
estiment-ils. Ceci non sans dénoncer «le silence de la justice devant
ces multiples atteintes à la loi, à la morale et aux principes les plus
élémentaires de la politique» qui, selon eux, «atteste de sa complicité,
de son implication et de sa soumission aux ordres et aux intérêts
mafieux». Les boycotteurs du prochain scrutin législatif relèvent
également «l’incapacité de la Haute Instance indépendante de
surveillance des élections à mettre un terme à toutes ces dérives et à
imposer une discipline stricte à la mesure de son appellation et apporte
une preuve supplémentaire de l’absence d’une quelconque volonté d’aller
vers des arbitrages électoraux dignes et démocratiques». Et de voir en
ce scénario une sorte de «pacte de complicité scellé entre
l’administration, la justice, la Haute Instance des élections et les
partis participationnistes», qui, considèrent-ils, «ne peut en aucun cas
se substituer à la légitimité populaire».
Pour Soufiane Djilali, Mohamed Arezki Ferrad, Salah Dabouz, Mohand Gasmi,
Salim Salhi, Ali Benouari, Messaoud Adhimi, Karim Tabbou, Farid Mokhtari,
Amar Khababa et Saâd Bouakba, cette élection sera inscrite dans les
pages les plus sombres de notre histoire comme une insulte et une
atteinte à l’honneur national, en dépit des «tentatives désespérées du
ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, des partis
politiques participationnistes et des propagandistes lèche-bottes de
mobiliser les Algériens».
M. K.
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