Actualités : LA FÉDÉRATION UGTA DU SECTEUR HAUSSE LE TON
Menace de grève dans l’agroalimentaire
Les syndicalistes de la fédération nationale des
travailleurs de l’agroalimentaire, affiliée à l’UGTA revendiquent
l’ouverture des négociations avec le département de l’agriculture. Dans
le cas contraire, une démonstration de force n’est pas à exclure dans
les prochains jours. C’est M. Salim Labatcha, le SG de ladite fédération
qui en a fait l’annonce hier.
Abder Bettache Alger (Le Soir) - C’est en présence des cadres
syndicaux de ladite fédération que le conférencier a entamé son
intervention en pointant du doigt le département de l’agriculture,
l’accusant d’avoir «entamé un processus de privatisation des entreprises
du secteur sans consulter le partenaire social».
Le conférencier, qui a exprimé le refus de la fédération qu’il dirige
«au processus de privatisation des entreprises et de l’ouverture de leur
capital social pour un partenariat avec le privé», s’est demandé
«pourquoi l’opération en question a été enclenchée en ce moment précis».
Le secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de
l’agroalimentaire, qui, dans un passé récent, avait soutenu le processus
de partenariat avec l’opérateur privé, a surpris plus d’un en annonçant
«son opposition à toutes formes de partenariat avec le secteur privé»,
dont, selon lui, un «grand nombre d’entre eux ne respectent pas les
clauses de l’accord passé avec les autorités au sujet de ce
partenariat».
M. Salim Labatcha a déclaré que des «résolutions du CPE portant
réorganisation du secteur de l’agroalimentaire ne sont pas appliquées»
ou encore «des décisions engageant l’avenir de notre secteur sont prises
sans aucune consultation du partenaire social, que selon la loi ce genre
de procédé suppose un retour à la loi».
Le secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de
l’agroalimentaire a également évoqué la «situation que traversent
certaines entreprises du secteur, dont les travailleurs n’ont pas perçu
leurs salaires depuis onze mois».
Le secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de
l’agroalimentaire, forte selon lui de 76 000 travailleurs, brandit la
menace d’une grève générale dans le secteur, «si la tutelle campe sur
ses positions et refuse d’ouvrir des discussions avec le partenaire
social». «Nous sommes prêts à discuter à travers un dialogue serein et
responsable où tous les dossiers et questions seront débattus en toute
transparence», a-t-il plaidé, en ajoutant que «cette sortie de la
fédération n’a d’autres objectifs que de préserver et soutenir les
efforts de l’Etat pour faire sortir notre économie de son indépendance
du secteur des hydrocarbures».
A. B.
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