Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Un Trump pour conduire la chute ?


Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où l’on serait bien avisé de prendre au sérieux les prédispositions de Donald Trump à vouloir rebattre les cartes et tout écraser sur son passage. Si ce dernier se mettait en tête d’embraser le Moyen-Orient avant de s’en prendre aux Maghrébins que nous sommes, on aurait de sérieux soucis à se faire ! A voir comment celui qui a été porté par les siens à la tête de la première puissance mondiale s’endort et se réveille animé d’intentions contradictoires, on se demande si celui que l’on croit prêt à s’improviser en chef de guerre ne fait pas juste du vent, histoire d’impressionner ceux qu’il regarde comme des adversaires potentiels. Il serait faux de croire que les Européens ne le suivront pas dans sa folie meurtrière. Mais même si s’élevait de ce côté-là une quelconque résistance, il lui resterait toujours ses alliés arabes pour porter ses visées guerrières et ses prétentions grandissantes de s’accaparer les richesses de la région en faisant un pied de nez à ses détracteurs d’où qu’ils soient.
Un allié, aujourd’hui, peut perdre sa confiance demain pour peu que ses ambitions soient réorientées vers d’autres centres d’intérêt. C’est là que le tout frais metteur en scène redistribue les rôles en balayant ce qui devient accessoire.
Un Donald Trump qui s’en va-t-en guerre, on se demande pourquoi personne ne trouve rien de vraiment sérieux à dire qui le ferait réfléchir à deux fois avant de proférer les menaces qu’il éructe à l’envi ! Celui dont on dit qu’il ne détesterait pas gérer son pays comme on gère une entreprise, dont la taille importe peu, est décrit comme un impulsif, que l’on fustige volontiers mais que l’on ne pourra pas aisément déboulonner.
Trump, qui joue des coudes pour être vu au premier rang, se conduit à l’égard de tout ce qui n’est pas américain comme il le ferait envers un concurrent dans une affaire juteuse. Et tandis que toute une région s’inquiète de l’avenir qui lui est dessiné par le locataire de la Maison-Blanche et ses alliés, les Américains qui l’ont propulsé au sommet se demandent si celui qui a réussi dans les affaires n’échouera pas avec le pays.
M. B.





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