Actualités : BAC 2017
«Pas de clémence pour les candidats retardataires


Le ministère de l’Education a enregistré 10 156 absences durant les épreuves du baccalauréat auprès des candidats scolarisés dont 1 815 sont des retardataires. Un taux de 2,07% sur un nombre total de 491 765 candidats. Le nombre des absences auprès des candidats libres est de 92 671. Soit un taux de 34,22% sur un nombre total de 270 000 candidats.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir)
- Il n’y aura pas de clémence envers les candidats retardataires aux épreuves du bac. L’inspecteur général du ministère de l’Education, qui a fait le point hier sur le déroulement des épreuves des examens nationaux, était formel à ce sujet. «Il n’y aura pas de tolérance envers les candidats retardataires», a-t-il affirmé.
Nedjadi Messeguem répondait ainsi aux voix qui se sont élevées pour demander une deuxième session pour ces candidats.
Le conférencier a expliqué que les établissements étaient ouverts à 8h et les candidats devaient être sur place à 8h30 puisque les épreuves commencent à 9h. Au-delà de cette heure, a-t-il rappelé, aucun candidat ne pouvait accéder aux établissements. Selon lui, les instructions étaient claires. Rigoureuses certes, reconnaît-il, mais ceci a été décidé dans l’objectif de garantir l’égalité des chances entre les candidats. D’ailleurs, pour habituer les candidats à la rigueur, le SG du ministère a indiqué qu’il y a des propositions pour l’application de ce même protocole durant l’examen du bac blanc.
«Le protocole était rigoureux car s’il n’y avait pas les nouvelles technologies nous aurions peut-être agi autrement avec les retardataires mais nous savons qu’un retardataire a tout le temps de consulter les sujets sur les réseaux sociaux et nous ne pouvons pas prendre ce risque», a expliqué le conférencier. Selon lui, les chefs de centres ont reçu des instructions car si chacun pouvait décider seul de ses mesures de souplesse il y aurait eu une anarchie.
Ce protocole, a-t-il rappelé, a été décidé suite au phénomène de la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux. «Quels que soient les efforts que nous pouvons mener, les nouvelles technologies auront toujours une avance sur nous», a-t-il soutenu. D’où la réflexion du ministère de l’Education d’aller vers une autre forme d’élaboration des examens. Un nouveau modèle qui ne sera pas appliqué dans l’immédiat, selon
M. Messguem.
Le ministère de l’Education, a indiqué l’intervenant, ne peut pas connaître avec exactitude le nombre total des retardataires. Le chiffre de
1 815 est seulement celui des candidats ayant protesté pour dire qu’ils sont venus en retard. Selon lui, il pourrait y avoir aussi des retardataires parmi les candidats comptabilisés comme étant des absents mais qui ne se sont pas manifestés comme tels. En 2016, le taux des absences dans les rangs des candidats scolarisés était de 1,76% contre 30,85% auprès des candidats libres.
Par ailleurs, le conférencier a indiqué que 864 cas de tentatives de triche ont été enregistrés dont 439 cas pour l’utilisation de téléphones portables et 145 pour l’utilisation de blootuth. Il y a eu aussi, poursuit le conférencier, 120 sujets d’examen qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Cependant, aucun n’était le sujet de cette année. Les services de sécurité, a-t-il indiqué, ont enregistré 69 comptes Facebook qui ont participé à «cette déstabilisation». Par contre, l’intervenant a démenti la recours à des sujets de substitution. Selon lui, il n’y a eu aucune fuite de sujets. Il a expliqué le retard enregistré dans certains centres d’examen par la distribution des sujets du fait que ces centres ont abrité plusieurs spécialités et pour trier les sujets de la spécialité principale, il avait fallu du temps.
M. Messeguem, qui se félicite du «très bon déroulement des épreuves», a indiqué que 98% des candidats inscrits ont passé les épreuves du bac et que 70% des questions étaient choisies sur la base du niveau d’un élève moyen.
S. A.



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