Régions : M’sila
Un manque flagrant de piscines et de moyens de distraction dans la wilaya


Le chef de l’exécutif a inauguré, la semaine passée, une piscine semi-olympique dans la ville de Sidi-Aïssa. Une nouvelle très bien accueillie par les citoyens de cette ville, notamment par la gent juvénile de cette région, en cette période caniculaire.
L’insolite dans cette opération, des centaines d’enfants ont envahi cette nouvelle structure après la visite des responsables de la wilaya pour se rafraîchir seulement, puisque personne ne peut se divertir par des exercices de natation devant ce rush humain, et tout le monde veut se baigner à la fois dans le seul bassin qui ne peut satisfaire la demande des jeunes pour rendre la situation incontrôlable.
Cette ville de plus de 120 000 habitants a vraiment souffert du manque de projets de développement, de loisirs et de distraction, surtout devant l’oisiveté du secteur de la jeunesse et des sports qui n’a rien fait pour ces jeunes depuis les années 1970, où M’sila a été promue au rang de wilaya.
Depuis lors, jusqu’à ce jour, on a construit 3 piscines semi-olympiques, une au chef-lieu de la wilaya et une autre dans la ville de Bou-Saâda, inaugurée l’année passée, et celle de la ville de Sidi-Aïssa, ouverte la semaine dernière.
Il a fallu l’intervention du chef de l’exécutif pour ordonner l’ouverture de la piscine de M’sila. Malheureusement, les responsables du secteur ont fixé un prix trop cher pour les petites bourses qui doivent s’acquitter de 1 000 DA pour payer une carte d’adhésion d’une durée d’un mois et autoriser l’accès au bassin qu’une seule fois par semaine, pour chaque adhérent porteur d’une carte sur laquelle la baignade est cochée et contrôlée et la faire valoir à un prix de 250 DA par semaine.
Les jeunes de la wilaya ne savent pas à quel saint se vouer notamment ceux issus des familles démunies et qui ne peuvent se permettre des vacances au bord de la mer, en cette période des grandes chaleurs.
Le premier responsable de l’exécutif, voulant répondre aux préoccupations de ces jeunes, a fait, hier, une virée au parc d’attractions en cours de réalisation dans la région de Logmane où il a sommé le chef du projet d’accélérer les travaux qui ont pris beaucoup de retard, lui rappelant qu’il devrait le remettre au mois d’avril passé puis le 5 juillet dernier, cette fois-ci, le wali s’est montré plus exigeant en arrêtant la date du 20 août prochain comme dernière occasion et le cas échéant, le projet sera suspendu et des mesures dures seront prises à l’encontre de ce propriétaire du projet, a-t-il ajouté.
A signaler que la ville de M’sila possède deux autres piscines, un bien de la commune, malheureusement, elles ne sont pas opérationnelles depuis plusieurs années. La première, située au niveau du stade municipal de la ville, dotée d’un forage, demeure close devant la forte demande des jeunes, quant à la seconde piscine, située à la cité 108 logements, à la sortie nord de la ville de M’sila, elle se trouve dans une situation déplorable de dégradation ; privant ainsi des centaines, voire des milliers d’enfants de la ville de se rafraîchir et d’échapper au calvaire de la chaleur, atténuée autrefois à l’oued de K’sob, complètement asséché, et qui aimeraient voir le wali faire un tour dans ces structures fermées et booster les responsables locaux à prendre des décisions en faveur de la ville et de ses jeunes.
A. Laïdi



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/08/03/article.php?sid=217253&cid=4