Actualités : L’UGTA commente la réactivation de la commission interministérielle de suivi des conflits
«Ils ne peuvent s’en passer des représentants des travailleurs»



L’UGTA a exprimé sa satisfaction quant à la décision des pouvoirs publics de réactiver la commission interministérielle de suivi des conflits. Toutefois, cette «structure ne peut en aucun cas se substituer aux rôles assurés par les représentants des travailleurs ou du mouvement associatif». Un avis défendu fortement par M. Amar Takjout, membre de la Direction nationale de l’UGTA.

Abder Bettache - Alger (Le Soir)
- Un grand nombre de questions a été soulevé par des observateurs de la question sociale, quant aux conséquences qui en découleront au lendemain de la réactivation par le gouvernement de la commission interministérielle de suivi des conflits.
Cette dernière va-t-elle se substituer aux rôles, jusque-là assurés par les représentants des travailleurs ? Les syndicats seront-ils relégués au second plan ? Ou encore, cette réactivation provoquera-t-elle une «interférence chez les différents intervenants de la question sociale» ?
«Absolument pas !», rétorque, M. Amar Takjout, secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs du textile et cuir et de surcroît membre de la commission exécutive nationale (CEN) de l’UGTA. Selon lui, «cette structure ne peut en aucun cas se substituer aux structures syndicales, ni aux représentants des citoyens du mouvement associatif».
Pour notre interlocuteur, il s’agit «d’une commission composée d’administrateurs des secteurs névralgiques, qui à son tour se voit dans l’obligation de prendre langue à chaque fois que cela est urgent et nécessaire avec les représentants des travailleurs. Elle n’est pas incompatible, bien au contraire, elle est complémentaire au travail qu’assurent les représentants des travailleurs». Lors de la cérémonie d’installation des membres de cette commission, le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, M. Mourad Zemali avait déclaré que l'activation de ladite commission interministérielle «ne signifie en aucun cas que nous rejetons le droit syndical et le droit des travailleurs à défendre leurs droits dans le cadre de la loi, d'autant que ces droits sont garantis par la Constitution»,
Mieux, encore et à l’adresse du représentant de l’UGTA, il fera savoir que «l'action syndicale dans notre pays ne souffre d'aucune entrave». Il fera savoir par ailleurs que, l’objectif recherché par ce nouveau mécanisme est celui «de faire avancer le processus de réformes dans un cadre de paix sociale». «Les partenaires sociaux et le gouvernement sont en devoir de faire preuve de solidarité et de coordination, pour faire avancer le processus de réformes dans un cadre de paix sociale», a-t-il indiqué, rappelant les propos tenus par le président de la république à ce sujet.
Autrement, cette commission interministérielle assurera le rôle de «structure de renseignement», en faisant impliquer lors de la résolution des conflits les différents acteurs concernés avec comme point d’appui les représentants des travailleurs. «C’est un vase de communication interne au gouvernement et d‘ailleurs, ils anticipent sur les événements qui auront à intervenir avec cette crise économique qui pointe à l’horizon».
A. B.



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