Actualités : Loi de finances 2018
Débats sans relief à l’APN


C’est dans un hémicycle vide que se sont poursuivis les débats autour de la loi de finances. Des dizaines de députés enregistrés pour prendre la parole n’ont pas fait le déplacement. Ceux qui ont pris la parole ont dû confondre entre loi de finances et budget de leur commune puisqu’ils ont essentiellement soulevé des problèmes d’ordre local.

Nawal Imès - Alger (Le Soir)
- Ni l’importance du texte, ni le contexte économique dans lequel son adoption intervient n’ont trouvé grâce aux yeux des députés. Plus des deux tiers d’entre eux n’étaient pas présents hier à l’APN pour assister au débat autour de la loi de finances. Le bureau de l’APN avait enregistré 214 demandes d’intervention.
Une grande majorité d’élus ont préféré la transmettre par écrit tandis que d’autres se sont tout simplement absentés. Dans leur majorité, les députés ont profité de l’occasion pour soulever des problématiques rencontrées au niveau local. Pour certains, c’est l’absence de douches dans le stade communal, pour d’autres, c’est le désœuvrement des jeunes.
Nadia Yefsah, députée du Parti des travailleurs, s’est démarquée en affichant d’emblée son opposition à la loi de finances la qualifiant de «guerre sociale» affirmant que le pouvoir d’achat avait déjà connu une baisse de 60% sans compter les 5 000 projets gelés.
Pour la députée du PT, la loi de finances en cours de discussions n’apporte aucune réponse aux attentes sociales. La loi est cependant du goût de la Commission des finances qui n’a proposé que 13 amendements ne touchant aucunement à l’esprit du texte. Ses membres ont donc proposé l'introduction d'un article relatif à la révision des taxes sur la délivrance des actes d'urbanisme et un autre relatif à l'augmentation des taxes liées aux annonces et aux plaques professionnelles.
La même commission a proposé un amendement visant à permettre aux bénéficiaires des logements dans le cadre de la location-vente de pouvoir les céder à partir de la date d'élaboration des actes de cession en leur faveur après le paiement anticipé de la totalité du prix restant.
Autre amendement proposé celui relatif à l'augmentation de la part réservée à la délégation nationale de sécurité routière des produits des amendes forfaitaires sur la circulation routière de 20 à 25%. Les différents groupes parlementaires ont également fait des propositions d’amendement. Comme le veut une tradition désormais bien ancrée, ils seront rejetés.
Les présidents des groupes parlementaires prennent la parole ce matin avant que ce ne soit au tour du ministre des Finances de répondre aux préoccupations posées par les élus. Le vote de la loi de finances quant à lui n’interviendra qu’après la tenue des élections locales.
N. I.



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