Actualités : Tizi-Ouzou
Le rejet par l’APN d’un amendement pour la promotion de tamazight fait sortir les élèves dans la rue


Grèves et marches des élèves de certains collèges et lycées pour dénoncer le refus des députés de la majorité APN de la promotion de tamazight, grève illimitée ponctuée de sit-in devant les sièges de la Direction de l’éducation et de la Wilaya, décrétée par le Cnapest pour dénoncer un acte de «hogra» et de violence policière à l’encontre d’une enseignante dans l’enceinte de la Direction de l’éducation.
Depuis quelques jours, le secteur de l’éducation à Tizi-Ouzou est en proie à des perturbations, mettant de fait l’activité pédagogique entre parenthèses pour de nombreux lycéens, collégiens, voire même des écoliers de nombreuses localités de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Hier, mercredi, les élèves du collège, du lycée et de certaines écoles de Fréha ont déserté les classes. Ils ont sillonné les rues de la ville pour dénoncer le rejet par les partis de majorité à l’APN de l’amendement présenté par Mme Chouitème, députée du Parti des travailleurs, portant sur la budgétisation, dans le cadre de la LNF 2018, du projet de généralisation de l’enseignement de tamazight. «Corrigez l’Histoire, l’Algérie n’est pas arabe» est l’un des nombreux slogans favorables à tamazight scandés par les adolescents. La veille, ce sont les lycéens et collégiens d’Azazga, de Tizi-Gheniff, de Maâtkas et d’Azeffoun qui sont sortis dans la rue pour les mêmes motifs, dénoncer le refus de l’APN de la promotion de la langue amazighe.
Tout porte à croire que le mot soit donné pour des actions de protestation tournantes au niveau de nombreux chefs-lieux de daïra de la wilaya puisqu’une grève et une marche de protestation et de dénonciation du vote des députés pro-pouvoir seront organisées, aujourd’hui, jeudi, par les lycéens de Mekla.
La grogne des élèves s’ajoute à celle des enseignants affiliés au Cnapest, Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, qui a décrété une grève illimitée depuis une quinzaine de jours.
Un mouvement de protestation déclenché par solidarité à une jeune enseignante qui a été victime d’un dépassement de la part d’une fonctionnaire de police à l'intérieur même de la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou. «Une agression qui n'a pas été suivie de sanction», déonce le Cnapest qui réclame que les chefs de service du personnel et celui du contentieux soient sanctionnés.
S. A. M.



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