Le Soir Auto : Salem Souiki, directeur général de GMI :
«On prépare le CKD pour l’année 2018»


Soir Auto : Vous arrivez à Oran avec des nouveautés, peut-on avoir plus de précisions ?
Nous avons, en effet, tenu à être présents cette année avec des nouveautés qui répondent aux attentes des professionnels et à leurs différentes applications.
C’est le bus County que nous avons dévoilé pour la première fois il y a quelques jours avec un design moderne et une motorisation performante, le Xcient, un tracteur de nouvelle génération en version 4x2 et 6x4 et aussi le HD350 en version frigo.

Ce véhicule est-il une nouveauté en Algérie qui n’a pas d’équivalent chez la concurrence ?
C’est une nouvelle offre complète que nous avons voulu mettre en valeur au cours de ce salon dans le but de convaincre les sociétés pharmaceutiques, notamment.
C’est réellement un produit nouveau en Algérie et sur lequel on a commencé à travailler à partir du mois de septembre dernier.
Une technicité spécifique pour laquelle nos techniciens ont été formés et qui en assurent aujourd’hui une parfaite maîtrise. Sa commercialisation a déjà débuté.

Le cœur de l’activité de GMI reste néanmoins le petit camion qui constitue l’essentiel de vos ventes...
Effectivement, le petit camion représente 60% des ventes de GMI. Et l’usine se doit d’ajuster son plan de production sur celui de la commerciale. Pour le produit à forte demande, l’usine adapte son rythme de travail avec l’instauration du système 3x8 dans le but d’honorer nos engagements en termes de délais de livraison. Les résultats sont plus que probants.

De quel ordre sont ces délais ?
Pour le petit camion, les délais de livraison sont actuellement de l’ordre de 15 jours au maximum. Pour les autres camions, dont la demande est moins importante, l’échéance va au-delà de 45 jours.

Qu’en est-il du niveau d’intégration locale réalisé par l’usine GMI de Batna ?
Pour le bus et comme on l’avait annoncé, nous prévoyons de réaliser un taux d’intégration locale avoisinant les 40% à l’horizon juin 2018. C’est un projet que nous sommes en train de finaliser avec un partenaire.

Peut-on connaître le contenu de cette intégration ?
Il s’agira essentiellement de la fabrication locale de la pièce de rechange, de composants divers, de structures, de soudures... Nous sommes en train de tout mettre en œuvre dans cette perspective.

Donc vous parlez d’un passage au CKD dans le processus de production ?
Absolument, et c’est une démarche désormais incontournable pour pouvoir positionner nos produits d’une manière favorable et compétitive d’un point de vue qualité-prix.
On se doit d’aller rapidement vers une plus grande intégration.

Cette démarche vers le CKD se réalisera-t-elle avec la participation du constructeur ?
Oui, avec l’implication de notre partenaire constructeur.

Sur le terrain, le déploiement de GMI a-t-il suivi l’évolution de son activité de production et de commercialisation ?
Pour la distribution, nous avons structuré un réseau de 20 agents agréés pour la vente et le service après-vente ainsi que 15 ateliers opérationnels visant la proximité avec nos clients dans plusieurs régions du pays.
Nous avons achevé la réalisation de notre magasin de pièces de rechange qui offre aujourd’hui un taux de disponibilité de 60% pour toute la gamme. L’objectif étant d’atteindre 80% de disponibilité à partir du mois d’avril prochain et honorer de la sorte nos engagements en termes de garantie contractuelle.
Cette évolution qualitative s’est accompagnée également de formation des techniciens dans le domaine du service après-vente aussi bien pour la succursale que pour les agents agréés. Ces formations ont été assurées en collaboration avec notre partenaire.
Propos recueillis par B. B.



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