Actualités : INTERDICTION DE L’IMPORTATION DES ARÔMES
Satisfecit des producteurs locaux et appréhensions de l’APAB
Si l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB) a
exprimé son appréhension, suite à la décision des pouvoirs publics
d’interdire l’importation des arômes rentrant dans la fabrication des
boissons, le collectif des fabricants locaux de ce même produit ont
affiché leur «disposition à faire face au déficit de production
engendrée par cette mesure».
Lors d’une rencontre organisée au siège de l’entreprise «Les arômes
d’Algérie», les producteurs locaux de cet intrant rentrant dans le cadre
de la fabrication des boissons et de certaines confiseries ont accueilli
favorablement cette mesure, arguant que «les producteurs locaux sont
prêts à répondre à hauteur de 80% à la demande locale de production». La
rencontre présidée par M. Abdelwahab Ziani et d‘autres intervenants dans
la fabrication des arômes a été marquée par la présence du président de
l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), Ali Hamani.
Lors du débat qui a suivi l’exposé des motifs, M. Abdelwahab Ziani a
déclaré que les «douze fabricants exerçant à l’échelle nationale sont
prêts à relever le défi pour combler le déficit né de la décision
d’interdire les arômes rentrant dans la fabrication des boissons». Selon
lui, «à l’exception des arômes de certains fruits exotiques tels que la
banane ou le kiwi, les autres parfums seront produits localement, ce qui
permettra aux pouvoirs publics d’économiser au moins 100 millions
d’euros sur une facture de 120 000 millions d’euros». D’ailleurs, le
patron de l’entreprise privée «Les arômes d’Algérie» s’est dit prêt à
relever le défi tant dans la qualité que la quantité. Un avis que ne
partage pas pleinement le président de l’Association des producteurs
algériens de boissons (APAB), Ali Hamani, qui a mis en garde sur les
«conséquences directes de l’interdiction de l’importation des arômes
rentrant dans la fabrication des boissons». Cette décision constitue,
d’après lui, une menace sur cette filière. «La rupture d’arômes et
autres produits qui rentrent dans la fabrication de boissons provoquera
«la fermeture d’usines» et une menace sur des «milliers de postes
d’emploi ». «Il aurait été préférable d’engager d’abord un débat avec
l’ensemble des partenaires concernés et éviter que ces derniers ne
subissent directement les conséquences d’une mesure administrative»,
a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Le consommateur sera aussi touché par
cette décision prise, selon lui, dans l’urgence ». «Les autorités n’ont
pas consulté les producteurs de boissons avant de prendre la décision
d’arrêter momentanément l’importation des arômes et autres produits qui
rentrent dans la fabrication des boissons. C’est une décision
unilatérale. On aurait souhaité que les pouvoirs publics fassent un tri
pour la liste des produits interdits», a-t-il expliqué. Cela dit, selon
M. Ziani, cette décision a permis à l’ensemble des intervenants de se
rapprocher et d‘engager un véritable débat sur le devenir de cette
filière».
Abder B.
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