La menace des groupes terroristes est toujours présente aux frontières algériennes où deux militaires sont décédés ce jeudi soir lors d’un accrochage avec un groupe armé.
La nouvelle a été annoncée officiellement par le ministère de la Défense nationale qui a publié un communiqué fournissant certains détails des faits qui se sont produits. Il annonce, en effet, que les deux victimes de l’ANP relèvent de la sixième Région militaire, In Guezzam, et que l’accrochage est survenu sur la bande frontalière de Hassi Tiririne.
Le MDN révèle que les militaires en opération dans cette zone ont pu aussi procéder à l’arrestation de deux éléments du groupe terroriste avant de récupérer des armes : une mitrailleuse lourde, deux pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, un véhicule tout-terrain ainsi qu’une quantité de munitions de différents calibres. L’identité et la nationalité des deux terroristes mis hors d'état de nuire n’ont pas été révélées en revanche. Ce n’est pas la première fois que la wilaya de In Guezzam fait parler d’elle en matière de terrorisme. Cette zone est frontalière avec le Niger, un pays où activent plusieurs groupes terroristes.
En 2002, un groupe armé, composé d’une vingtaine d’éléments affiliés au fameux GSPC de Hassan Hattab, avait mené une grosse attaque contre la base de vie d’une société nationale. Ils avaient ensuite pris la fuite en direction du Niger.
Le MDN a également plusieurs fois fait état d’arrestation de terroristes qui tentaient de s’infiltrer sur le territoire national. En 2017, un élément armé d’une kalachnikov et doté d’un important lot de munitions avait été arrêté à Hassi Tiririne. Ce lieu fait également l’objet de fréquentes opérations dirigées contre des groupes spécialisés dans la contrebande.
En 2018, le défunt Ahmed Gaïd Salah avait d’ailleurs tenu à organiser un exercice de simulation d’une tentative de pénétration d’un groupe terroriste à Hassi Tiririne. De son vivant, le chef d'état-major avait également procédé à l'inauguration d’une base aérienne dans cette même zone (Hassi Tiririne), pour «préserver la sécurité du pays et ses frontières sud».
A. C
