Quatre nouveaux cas de coronavirus ont été confirmés ce dernier jeudi à Annaba par le directeur de la santé et de la population, Ahmed Damèche.
C'était lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Wilaya. Parmi ces quatre cas, deux appartiennent à la famille du médecin, premier cas détecté à Annaba, à son retour d'un voyage en France. Alors que les deux autres cas détectés sont des nationaux qui rentraient d'un voyage à l'étranger. Les quatre nouveaux cas sont actuellement en confinement à l'hôpital Dr Dorbane.
A propos d'une fête de mariage organisée dans une salle de la ville, en totale contradiction avec les mesures interdisant ce genre de festivités ainsi que d'autres rassemblements, le wali de Annaba, Djamel Eddine Berrimi, a ordonné la fermeture définitive des lieux et l'engagement de poursuites judiciaires à l'encontre du patron de la salle. Cette affaire a fait grand bruit à Annaba et les services concernés ont pu conduire une dizaine de femmes participant à cette fête de mariage vers la cellule de contrôle du Covid-19.
L'autre action qui mérite d'être citée est celle entreprise par les autorités de Annaba pour porter secours à 131 voyageurs nationaux bloqués depuis mercredi au poste frontalier d'Oum T’boul (El-Tarf ) à leur retour de Tunisie. Ramenés à Annaba, ces citoyens originaires de plusieurs wilayas ont été pris en charge dans un très beau site : l'hôtel El-Mountazah du village touristique de Seraïdi où ils seront confinés durant 14 jours, temps nécessaire pour s'assurer de leur bonne santé, avant de rentrer chez eux. Pour une bonne maîtrise de la situation, le chef de l'exécutif de la wilaya de Annaba a décidé de la création de plusieurs cellules de crise notamment dans les daïras de Berrahal, Aïn-el-Berda, El-Hadjar outre l'EPSP Larbi-Khrouf du chef-lieu de wilaya.
Par ailleurs, l'appel lancé par de nombreuses voix du Hirak pour éviter de sortir marcher dans la rue et se rassembler sur le cours comme chaque vendredi depuis le 22 février 2019 a trouvé un écho favorable. Cette place symbolique de ce mouvement de protestation habituel était, en milieu d'après-midi d'hier vendredi, désespérément vide. Une présence policière veillait toutefois sur les lieux pour dissuader toute personne voulant enfreindre les mesures d'interdiction. Devant l'augmentation injustifiée des prix des masques, gants et gel hydroalcoolique par certains gérants d'officine, la Direction de la santé et de la population a décidé, en collaboration avec la Direction du commerce, de prendre des sanctions à l'encontre de ces indélicats. Les inspecteurs et autres contrôleurs de cette direction traquent également et quotidiennement les individus qui se donnent au commerce illicite et, plus grave dans la rue, de ces produits dont la majorité est non conforme aux règles de protection recommandées.
A. Bouacha
