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Décès, ce jeudi, du journaliste Abdelhakim Meziani Adieu Hakim, on t’aimait bien

Abdelhakim Meziani est mort ce jeudi 22 juillet 2021. Le mal incurable dont il souffrait, stoïque et digne, a finalement eu raison de lui. À 72 ans.
Il laisse derrière lui l’image d’un gentleman aux allures de ce fameux dandy qui hante les cercles littéraires. Hakim était comme ça, sa présence détonnait, il ne laissait pas indifférent, tant par son profil d’intellectuel touche-à-tout, amoureux des belles choses qui avaient de la teneur, c’est-à-dire une valeur intrinsèque. Sa moustache à la Salvator Dali, qu’il abandonnera, rappelait l’artiste. C’est dans le cinéma qu’il s’investira autant par passion que par désir de jouer un rôle fédérateur dans les cinéclubs.
Dans le microcosme culturel d’Alger, son nom était indissociable du mouvement cinématographique qu’il a contribué à faire aimer aux profanes. Son action dans le mouvement cinématographique l’amènera à côtoyer les grands noms du cinéma algérien puisqu’il s’imposera comme critique reconnu, aux côtés du défunt Abdou Benziane, autre fondateur de l’éphémère revue Les Deux Écrans et non moins ambitieuse. Abdelhakim Meziani aimait la musique andalouse, actif avec la troupe El Fekhardjia.
Journaliste, mais toujours dans son domaine, la culture, on le sentait peu impliqué dans le métier de presse. Créateur en effet, c’est dans l’audiovisuel qu’il aimait s’exprimer dans les différents genres journalistiques allant des grands entretiens aux reportages qui fixent l’image où l’on sent le souci de l’esthétique. Infatigable, il n’avait de cesse de se manifester dès lors qu’on le croyait terrassé par une panne d’inspiration.
Dans ses écrits, il ne touchait pas à la politique, laissant la «chose» à d’autres. Il me souvient néanmoins, sa tristesse le jour de l’assassinat du Président Mohamed Boudiaf, fondateur du PRS (Parti de la révolution socialiste) dont lui était membre. D’autre part, la personnalité de Hakim était toute de modestie car, en dépit de nombre de ses travaux, récompensés par des prix et des distinctions notables, jamais il ne s’en est prévalu dans le milieu.
La Maison de la presse Tahar-Djaout, qu’il ne fréquentait plus ces dernières années, gardera de lui l’image de son élégance, en dépit parfois de périodes difficiles.
Adieu Hakim, on t’aimait bien, tu sais. Repose en paix.
Brahim Taouchichet

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