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INDUSTRIE AUTOMOBILE Aït-Ali promet une grande purge

Véritable coup de pied dans la fourmilière que celui que le ministère de l’Industrie et des Mines promet de donner dans le secteur automobile avec une purge que le cahier des charges en cours d’élaboration opérera inévitablement.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un cahier des charges que le premier responsable de ce secteur sensible annonce pour très prochainement. S’exprimant, hier mardi, lors du forum économique du quotidien El Moudjahid, Ferhat Aït-Ali a été on ne peut plus clair en projetant qu’«il n’y aurait pas plus de deux constructeurs qui pourront répondre aux exigences du cahier des charges».
Des constructeurs qui, à la faveur de ce cahier des charges en voie de finalisation , seront appelés à mettre la main à la poche, contraints qu’ils seront à avoir des participations importantes dans la joint-venture algérienne. Surtout dans la perspective de la suppression de la règle 51/49 dans les secteurs non stratégiques avec l’augmentation projetée de la participation du constructeur dans le capital de l’usine algérienne.
Car, pour le ministre, «ce qui compte ce sont les résultats et la plus-value». Les marques étrangères seront également de la partie, appelées à investir dans leurs projets d’investissement dans le pays. «Les banques algériennes ainsi que le Trésor public ne vont plus financer des projets de construction automobile», a-t-il encore affirmé.
Mais pas que cela puisque Aït-Ali parlera du taux d’intégration qui sera évalué, «non pas sur simple déclaration du constructeur comme cela était en usage jusqu’ici , mais par un mécanisme d’évaluation qui sera mis en place».
Et au ministre de l’Industrie et des Mines de s’interroger sur le nombre effarant (40) de dossiers d’installation d’usines de montage automobile en Algérie déposés en une année ou deux, y voyant une «formule pour contourner les barrières douanières». Pour ce qui est de l’importation des véhicules de moins de trois ans, le ministre de l’Industrie et des Mines a fait part de la promulgation, prochainement, d’une circulaire ministérielle devant réguler cette activité et sur laquelle une commission interministérielle (finances, commerce et industrie) s’attelle. Seulement, Aït-Ali a tenu à avertir que cette perspective d’importation de véhicules de moins de trois ans ne sera pas de nature à influer sur les prix des véhicules localement. Et d’expliquer que le candidat à l’acquisition de ce type de véhicule ne sera pas financé sur les réserves de change et devra donc recourir au marché parallèle.

Les entreprises publiques victimes d’une «concurrence déloyale»
Traitant, par ailleurs, des problèmes dont souffre une grande partie des entreprises économiques publiques, le ministre de l’Industrie et des Mines les a mis sur le compte de la «concurrence déloyale dont elles ont été victimes et qui a été menée contre elles» du fait des «diverses exonérations» dont d’autres entités ont bénéficié.
Et de citer l’exemple de l’Eniem (Entreprise nationale des industries électroménagères), ce fleuron de l’industrie de l’électroménager, relevant qu’à chaque fois, l’argent public a été attribué à ceux qui ne le méritent pas», et que «beaucoup d’entreprises ont été créées pour générer de l’emploi et pas de la richesse». Ce qui constitue, selon lui, une «erreur qu’il faudra corriger impérativement».
Faisant remarquer que l’Eniem fait face à 108 autres entreprises dont certaines exercent au niveau de «simples villas à deux niveaux». Il a avoué, dans la foulée, que «seule une toute petite partie de ces intervenants dans l’industrie électroménagère produit avec un taux d’intégration dérisoire car, pour le reste, on ne fait que dans le montage». Et de promettre «l’annulation prochaine de tous les avantages», et que tout ce beau monde doit «s’acquitter des impôts».
Pour le ministre de l’Industrie et des Mines, les diverses exonérations, dont notamment celles douanières qui ont bénéficié à nombre de constructeurs automobiles et autres, ont été utilisées dans la «surfacturation des équipements importés et ont été le principal pourvoyeur du marché parallèle de la devise».Traitant, par ailleurs, du foncier industriel, Aït-Ali a considéré que celui-ci a été utilisé comme «garantie pour le bénéfice de crédits bancaires pour la création d’entreprises».
Une autre «faute grave qui doit être corrigée avec la prise de mesures qui s’imposent», a-t-il dit, reconnaissant que beaucoup de ce foncier industriel a été cédé à des «connaissances». Un «fléau» dont il promettra la «réduction si ce n’est l’élimination». Ceci , à travers un «nouveau cahier des charges qui évitera tout marchandage en la matière».

El-Hadjar sur les pas de la SNVI
Evoquant le complexe El-Hadjar qui n’arrive pas à se départir de la crise endémique qui le frappe depuis des années, le ministre de l’Industrie et des Mines sera clair, affirmant que cette crise «perdurera tant que ledit complexe est géré de la sorte», avouant son intérêt pour un «nouveau modèle de gestion». Et de ne pas écarter l’éventualité de voir El-Hadjar suivre l’exemple de la SNVI (Société nationale des véhicules industriels), qui sera tout prochainement mise sous tutelle de la Direction des industries militaires.
Ce qui, selon Aït-Ali, «réglera» le problème des difficultés récurrentes auxquelles est confrontée cette entreprise publique, la seule qui fabrique des véhicules mais quie peine à être rentable. Pour le ministre, «l’industrie militaire est la seule à pouvoir imposer une discipline de travail», et que l’industrie existante est celle de «rentiers».
M. K.
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