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Hausse des prix Aucun produit n’est épargné

Les prix des fruits et légumes à Alger connaissent, depuis ce début de mois, une hausse considérable, par rapport aux prix appliqués précédemment et prix référentiels fixés durant les mois écoulés. Les signes avant-coureurs du mois de Ramadhan, qui est le mois des grosses consommations, prévu dans une quinzaine de jours, sont là, et suscitent l’appréhension de plus d’un. L’envolée de la mercuriale est particulière cette année, puisque tous les produits ont subi les effets de la pandémie de coronavirus, tant dans le domaine de l’agroalimentaire que du côté des fruits et légumes.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Lors d'une tournée effectuée dans les marchés de détail de Ferhat-Boussaâd (Meissonier), Ali-Mellah, El-Anasser et Belouizdad, il apparaît clairement que les prix des fruits et légumes ne correspondent pas aux prix référentiels, fixés durant les mois précédents. Ils sont même parfois excessivement élevés, juge la clientèle.
Au marché de Bab-el-Oued, les prix des légumes enregistrent une envolée spectaculaire, à en juger du prix de la tomate qui a atteint 95 DA le kilo durant le mois de mars, ou encore de la pomme de terre qui dépasse par endroits les 60 DA. Le constat est identique, à l'image de la courgette, l'ail, et la laitue ainsi que les dattes, les bananes, mais aussi les oranges qui subissent une hausse inattendue.
Au marché de Belouizdad, ce fruit subit une augmentation vertigineuse de plus de 50%, où l’orange de qualité est affichée à 160 DA le kilo. « Durant les deux mois précédents, l’on pouvait acquérir du bon produit entre 100 DA et 110 DA le kilo », témoigne une cliente rencontrée sur les lieux. Quant aux causes de la hausse subite des prix enregistrée aux portes du mois sacré, les détaillants évoquent le non-respect des prix référentiels au niveau des marchés de gros, à l'image du marché des Eucalyptus, ce qui les a contraints d'augmenter les prix.
Une ménagère rencontrée au marché Ferhat-Boussaâd au cœur de la capitale redoute les rebonds des prix attendus à l’occasion du mois de Ramadhan.
La tradition veut que la hausse des prix est relevée chaque année lors du mois sacré, si l’on se réfère aux déclarations d’un propriétaire d'une surface commerciale à Alger, justifiant cela par « la cupidité » des commerçants de gros. Mais ce qu’il faut retenir, particulièrement cette année, c’est la multiplication de plusieurs facteurs dont la période de confinement. C’est ainsi que tous les produits agroalimentaires ont subi une hausse inattendue variant entre 10% et 30%, voire même plus.
Un propriétaire d’une supérette d’Alger-centre avoue que la hausse est « insoutenable ». « Même l’eau minérale n’a pas été épargnée par la flambée subite du mois de mars », se lamente une cliente qui cite à l’occasion une bonne liste de produits. « Aucun produit n’a échappé à la flambée », s’accorde-t-on à déclarer.
Reste que le point noir du marché demeure la pénurie de l’huile de table. Les détaillants questionnés avouent que le produit n’est pas disponible chez les grossistes. Un gérant d’une supérette de la région côtière est de la capitale affirme que le produit était disponible jusqu’à la mi-mars, mais en petites quantités. Il dira à ce sujet que « jusqu’à la semaine dernière, je me suis approvisionné auprès de mon fournisseur habituel, mais en bouteilles de 1 litre ». Et d’ajouter que depuis, le stock est épuisé, le produit n’est plus disponible. Pour preuve, les étals sont désespérément vides, à l’image de toutes les supérettes et épiceries visitées dans la capitale. Il faut signaler aussi que le phénomène qui est apparu ces derniers jours, c’est le recul des ventes. Beaucoup de commerçants détaillants redoutent cette situation qui impacte leur chiffre d’affaires. « Si la situation persiste, elle menace gravement le devenir de l’activité », avertit un gérant d’une grande surface en produits agroalimentaires.
Du côté des viandes, même si les prix des viandes rouges demeurent inaccessibles pour les faibles et moyennes bourses, l’envolée du prix du poulet qui a atteint des seuils inimaginables de plus de 400 DA le kilo et parfois un peu plus, commence à retrouver une certaine accalmie ces derniers jours, ce qui rassure les consommateurs.
Au marché Ali-Mellah, le prix du kilo de poulet a atteint 450 DA il y a quelques jours, témoigne une ménagère, qui avoue qu’il y a lieu d’appréhender sérieusement la période du mois de Ramadhan. « Mais ce qui rassure, c’est que la baisse en cette fin de mois de mars est perceptible puisque le kilo est fixé à 350 DA », ajoute-t-elle. « J’espère que la baisse persistera », souhaite-t-elle.
A. B.

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