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Présidentielles «Avenir tranché» et «jeu verrouillé» selon le RCD

Le RCD n’a toujours pas tranché au sujet de sa participation ou pas aux élections présidentielles. Son conseil national débattra de la question le 21 septembre prochain. La position officielle ne sera cependant pas rendue publique avant deux mois. Mohcine Bellabas donne cependant le ton : le jeu est verrouillé et l’avenir proche déjà tranché.
Nawal Imés - Alger (Le Soir) - S’il ne dévoile pas la position de son parti vis-à-vis de l’élection présidentielle, le président du RCD livre néanmoins son analyse. Pour Mohcine Bellabas, il est difficile de parler d’éléction présidentielle dans un pays où le débat est loin d’être une tradition.
Le numéro un du RCD estime que le jeu est d’ores et déjà «verrouillé» et que l’avenir proche était déjà «tranché». Son parti y prendra t-il part ? C’est au conseil national dit-il de trancher. Il se réunira le 21 septembre prochain avec à l’ordre du jour la question des présidentielles. Il faudra néanmoins attendre deux mois avant que le parti ne fasse connaitre sa décision finale.
Interpellé hier à ce sujet, le président du RCD a répondu qu’il y a deux années déjà il avait déjà estimé qu’il ne pouvait y avoir d’élection présidentielle sans large débat. Sans débat d’idées dit-il, pas d’élection possible et de l’aveu même de grands responsables dit-il, il n’y a jamais eu de véritables élections présidentielles en Algérie». Idem dit-il pour le principe de l’alternance au pouvoir qui n’a jamais été respecté. Le RCD pourrait-il soutenir la candidature de Saïd Sadi ? Bellabas répond que c’est au concerné de s’exprimer sur la question avant d’ajouter que l’élection ne se passe pas ainsi au RCD et que les choix se font sur la base de projections et de programmes et non pas sur la base de noms «balancés» à l’approche de chaque élection surtout si ces derniers font partie du sérail et ont mené l’Algérie là où elle en est. Que compte faire le parti ? Militer pour une vision «lointaine» puisque l’avenir immédiat semble compromis et que le regard de Bellabas sur ce qui est qualifié d’initiatives politiques est critique.
Il s’agit selon lui, ni plus ni moins que de manœuvres visant à occuper l’opinion publique. Le consensus ? Pour qu’il en existe un dit-il, il faudrait d’abord un débat contradictoire, ce qui n’est pas le cas en Algérie. Le président du RCD s’exprimait en marge du colloque sur la participation politique et socio-économique de la femme dans les pays nord-africains.
L’occasion pour le RCD de faire un constat sans appel : la sous-représentation des femmes dans l’espace public est une réalité. Les quelques avancées enregistrées sont qualifiées de symboliques et de marginales par le président du rassemblement pour la culture et la démocratie. Des discours, des lois mais pas beaucoup d’actions en faveur de l’égalité des droits. C’est l’analyse que fait le président du RCD. Mohcine Bellabas déplore qu’en Algérie, les dirigeants excellent plus dans le registre de la symbolique que dans la concrétisation du principe de l’égalité homme- femme prônée pourtant par la constitution.
Le numéro un du RCD qui s’exprimait a affirmé que «nos dirigeants excellent pour convoquer l’histoire et le rôle important de la femme dans les moments charniers de la lutte du peuple, le temps d’une célébration sans lendemain».
Le courage de Fatma N’soumer ou de Hassiba Ben Bouali souvent cité, dit-il, ne se traduit malheureusement pas par des mesures politiques concrètes.
En dépit de l’introduction en 2012 de mesures transitoires mettant en place le système de quotas, la participation effective des femmes reste timide. Les chiffres sont têtus, qu’il s’agisse du sénat, du gouvernement ou de corps des walis, la présence des femmes reste symbolique.
Les dirigeants des pays nord-africains mettent dit-il un point d’honneur à éviter toute «contagion» en matière d’avancée démocratique. Pour le RCD, il ne s’agit dit-il nullement d’un combat de conjoncture.
N. I.

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