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PRÉSIDENTIELLE 2019 Benflis joue la montre

Le parti de Ali Benflis n’a pas encore tranché au sujet de sa participation ou pas à l’élection présidentielle. Une position motivée par l’absence de visibilité et un paysage politique «brumeux». Impossible, dit-il, actuellement de certifier que le président de la République briguera ou pas un cinquième mandat. Le comité central de Talaie El Hourriyet prendra sa décision au moment «opportun». Son président avertit, néanmoins, que le pays ferait un saut vers «l’inconnu» si ce scénario venait à se réaliser.
Nawal Imès -Alger (Le Soir) - A cinq mois de l’élection présidentielle, Talaie El Hourriyet ne se prononce toujours pas sur sa participation à la présidentielle. Ali Benflis affirme que le flou qui caractérise la scène politique écarte pour le moment toute prise de décision. Son comité central  prendra «la décision qu’il faut au moment qu’il faut», affirme le numéro un du parti. L’instance est, dit-il, souveraine et ne se prononcera que lorsque toutes les données seront en sa possession. Benflis présidait hier une session ordinaire du comité central, l’occasion pour lui de se prononcer au sujet du scénario du cinquième mandat. 
Benflis reconnaît que cette session intervient à «un moment difficile» où toute la lumière est braquée sur l’élection présidentielle et que  tout est fait pour maintenir «le statu quo et le passage en force contre la légitimité populaire sans prendre en  compte les dangers sur la stabilité du pays et sa sécurité». 
L’élection présidentielle, affirme-t-il, place l’Algérie à la croisée des chemins : c’est, d’un côté, l’occasion «historique» pour concrétiser une solution consensuelle de sortie de crise via un dialogue et une feuille de route pour un Etat de droit sans exclusion et, d’un autre côté, le risque de voir la continuité du régime et la confiscation de la légitimité populaire se poursuivre, ce qui plongera le pays dans l’inconnu. Il s’agit, selon lui, de deux visions, de deux projets antagonistes pour l’Algérie.
 Cette focalisation sur la présidentielle, dit-il, a attisé les luttes entre les centres de décision au point où le régime n’arrive même plus à gérer ses propres contradictions. L’épisode de l’APN en est la preuve puisque, dit-il, il a vidé l’institution de son sens et a souillé l’image de l’Algérie. 
Pour baliser le chemin vers 2019, regrette Benflis, le régime verrouille l’opposition et la scène médiatique en diabolisant l’opposition de peur qu’elle ne fausse ses calculs pour 2019 et en jetant des journalistes en prison, refusant de reconnaître l’impasse dans laquelle il se trouve. 
Benflis décrit une situation des plus catastrophiques. La crise que vit l’Algérie, dit-il, est une crise de légitimité au moment où le pragmatisme politique ne s’encombre pas des principes puisque le régime ne s’encombre même plus du respect dans la forme de la Constitution. L’Algérie est aujourd’hui, dit-il, à l’opposé de l’Etat de droit avec une justice instrumentalisée, des citoyens pris en étau entre une justice aux ordres et une administration bureaucratique.
Sur un plan économique, la situation décrite n’est guère meilleure. Les gouvernements successifs, regrette Benflis, disposaient d’une manne financière pouvant ouvrir des perspectives, construire une économie non dépendante du pétrole mais la mauvaise gestion, la rente, la dilapidation des ressources et la corruption ont été un frein et mené le pays à une situation catastrophique et à la planche à billets. La solution ? Une solution consensuelle pour sortir de la crise à laquelle le régime a tout intérêt à s’associer, conseille-t-il.
N. I.

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