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Après leur condamnation par la justice Ces biens qui doivent être confisqués à Sellal et Ouyahia

Le procès consacré à l’automobile a permis de lever le voile sur un aspect qui a longtemps alimenté fantasmes et rumeurs populaires : les biens personnels de certains ministres qui ont gouverné des années durant.
Au cours des années écoulées, le sujet était également au centre de plusieurs déclarations d’hommes politiques inscrits dans l’opposition, ce qui a eu pour effet d’accentuer le doute au sein d’une opinion déjà secouée par des révélations faites par un groupe de journalistes d’investigation auteurs des fameux Panama Papers. Plusieurs de ces doutes se sont cependant confirmés au cours des huit jours qu’aura duré le jugement des symboles du régime Bouteflika. L’une des révélations les plus importantes concerne ainsi les avoirs appartenant à l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia auquel le juge a maintes fois demandé de justifier l’origine des «biens matériels» dont il dispose. «Vous avez de nombreuses maisons, des véhicules (…) votre épouse possède également plusieurs habitations, des locaux commerciaux, d’où proviennent-ils ?» demandait celui-ci au prévenu. Pour toute réponse, Ouyahia se limitait, à chaque fois, à assurer au juge que ses biens n’avaient aucun lien avec son activité gouvernementale. «Je n’ai jamais touché un centime appartenant à l’Etat», insistait l’ex-chef de gouvernement. Acculé par les questions, il avoue, cependant, que son épouse est en possession d’une villa personnelle et de deux locaux commerciaux. L’enquête judiciaire déclenchée avant et après son arrestation a cependant révélé que Ouyahia possédait en réalité deux villas luxueuses situées dans des quartiers résidentiels. L’une, située à Hydra et très connue, n’est autre que l’ancienne ambassade de Yougoslavie acquise il y a plus de vingt ans. Des informations persistantes ont longtemps affirmé que ce dernier l’avait achetée au dinar symbolique. Dans sa déclaration de patrimoine, il a déclaré l’avoir achetée à 1,7 million de dinars, ont certifié des membres de son entourage suite à une polémique qui avait éclaté il y a quelques années. Cet entourage n’a cependant, à aucun moment, signalé la seconde villa que possède également Ouyahia dans le quartier d’El-Biar. A ces deux maisons s’ajoutent pas moins de six véhicules de luxe en son nom et celui de son épouse qui en possède deux. Durant le procès, le juge a également révélé que le montant des sommes contenues dans ses quatre comptes s’élevait à 39 millions de centimes (sur deux comptes) et 33 milliards (sur les deux autres comptes). A en croire les propos également tenus par le juge ce mardi lors du verdict, les biens appartenant à Ahmed Ouyahia ne se limiteraient pas seulement à ceux connus ou établis en son nom puisque décision a été prise de saisir tous ses avoirs acquis avec de l’argent transféré sur d’autres comptes. Durant son audition, Ouyahia avait lancé une phrase très significative au juge qui l’interrogeait au sujet de ses biens : «A présent, avait lancé l’ancien Premier ministre, il ne me reste plus rien, ni dans le pays, ni à l’étranger.»
Ce procès a également permis de confirmer l’existence de la fameuse villa, située à Hydra, et estimée à 60 milliards, offerte à Abdeslam Bouchouareb. Elle lui a été offerte par Hacène Arbaoui, l’homme d’affaires désigné comme étant inexpérimenté par le procureur de la République et qualifié de «vendeur de voitures», par Achaïbou, un autre entrepreneur qui a témoigné en tant que partie civile. Autre confirmation : l’ancien ministre de l’Industrie possédait bel et bien huit comptes contenant des sommes faramineuses en euros et en dinars. Bouchouareb a été accusé d’avoir transféré tout son argent à l’étranger. Il y a quelques années, des informations parues dans la presse française avaient fait état du transfert d’une partie de cette fortune, 700 000 euros, puis 1 180 000 euros.
Lors des questions posées à Abdelmalek Sellal, le juge demandait ce lundi : «Vous avez plusieurs maisons, certaines se trouvent à Constantine, vous possédez également des voitures dont une Land Rover non déclarée, d’où proviennent ces biens ?» Sellal tente de se défendre en expliquant qu’il possédait en fait une seule villa à Constantine et qu’elle avait été récemment vendue, mais confirme pour le véhicule de luxe. Comme il l’a fait avec Ouyahia, le juge prononce cependant la saisie de tous les biens de l’ancien Premier ministre «sur le territoire national et ceux acquis avec de l’argent transféré sur d’autres comptes». Il y a moins d’une année, le nom de la fille de Sellal était apparu dans plusieurs articles de presse parus en France. Alors étudiante, celle-ci avait pu s’offrir un appartement d’une valeur de 860 000 euros sur les Champs-Elysés.
Abla Chérif
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