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Pr AHMED LARABA, PRÉSIDENT DU PANEL EN CHARGE DU PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE : «Cette mouture n’est en rien une Constituante»

Avouant que les propositions que le comité d’experts qu’il a piloté dans le cadre de l’avant-projet de révision constitutionnelle participent de la «construction progressive », voire «l’amorce vers l’Algérie nouvelle», chère au chef de l’État, Ahmed Laraba affirme que cette mouture «n’est en rien une Constituante».
M. Kebci-Alger (Le Soir)- Déclarant, de prime abord, que la «Constitution idéale n’existe pas» et que le véritable problème réside dans son application, le président du comité d’experts chargés de formuler des propositions dans le cadre de la révision constitutionnelle, qui s’exprimait, hier mardi, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, a expliqué la démarche basée, selon lui, sur le souci de «réduire au maximum le caractère vague et large» des dispositions existantes, de même que leur caractère «discrétionnaire». Ce qui fait que la démarche ne participe en rien d’une «Constituante» puisque, dit-il, «nous ne démarrons pas de rien» mais «nous sommes dans une construction progressive de cette nouvelle Algérie qui se fait par plaques tectoniques». Pour le Pr Laraba, il s’agissait pour lui et ses pairs dudit comité d’experts de «tenter de prendre en compte la réalité des revendications du mouvement populaire du 22 février 2020». Pour lui, il s’agit «d’asseoir un meilleur équilibre entre les pouvoirs, et de renforcer considérablement la partie consacrée aux droits de l'Homme». Et de relever, dans ce cadre, les amendements et les rectifications apportés à 148 articles sur les 240 que compte l’actuelle Constitution.
Une démarche qui s’est nourrie d’une «analyse critique de ce qui n'a pas marché» dans les précédentes Constitutions. Dont notamment celle de février 1989 qui fut, selon lui, un «moment d’une grande rupture» avec, notamment, les «Constitutions programmes et l’ère du parti unique».
Au sujet de la proposition prévue dans l’article 31 qui concède au président de la République, sous réserve du quitus du Parlement, la possibilité d’envoi de troupes à l’étranger, et qui a suscité et suscite encore bien de réserves en ce sens qu’elle constitue un «pied-de-nez à la doctrine phare de notre diplomatie basée sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays étrangers et le respect de leur souveraineté, le Pr Laraba précise qu’il s’agit de la possibilité d’envoi de «troupes de maintien de la paix et rien que cela». Il s’agit, précise-t-il encore, de «forces d’interposition pour le maintien de la paix», avouant qu’il y a eu, par le passé, des «dérives», citant l’exemple du Congo en 1960. Autres dispositions à «polémique» contenues dans cet avant-projet de révision constitutionnelle, la prérogative concédée au chef de l’État de choisir un vice-président. À ce propos, l’invité de la radio avoue qu’il s’agit, là, «d’une question à débattre et que le peuple tranchera».
Il en est de même pour la proposition préconisant le retour au poste de chef de gouvernement ou encore l’élargissement de la limitation à deux des mandats d’élus aux députés, dont «on peut discuter». À propos de l’absence de toute clarification au sujet du régime politique, le président du comité d’experts chargés de fournir des propositions dans le cadre de la révision constitutionnelle affirme qu’il «n’y a pas de régime politique défini a priori», et que toutes les classifications sont «doctrinales». Cela dit, le Pr Laraba ne se privera pas de faire remarquer que le régime parlementaire suppose des «partis forts» comme c’est le cas en Grande-Bretagne, comme pour «suggérer» que ce n’est pas le cas chez nous, non sans noter que de «gros problèmes» sont enregistrés ces derniers temps dans ces pays à régime parlementaire.
M. K.

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