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RESSORTISSANTS ALGÉRIENS BLOQUÉS EN TURQUIE Daesh a-t-il tenté d’infiltrer les candidats au rapatriement ?

Les autorités algériennes procèdent actuellement à une opération d’identification des Algériens bloqués en Turquie. Ce filtrage vise à éviter toute tentative d’infiltration d’individus ayant intégré les rangs de groupes terroristes en Syrie et en Irak.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Environ 1600 Algériens ont été pris en charge par les autorités turques et placés en quatorzaine dans des résidences de la ville de Karabük, au nord du pays. Parmi eux, 1 200 passagers de trois vols de Turkish Airlines et un vol d’Air Algérie qui étaient restés 8 jours, dans des conditions très difficiles, dans la zone internationale de l’aéroport d’Istanbul. A cela, il faut ajouter 400 personnes qui n’avaient pu pénétrer dans l’aérogare et dont les vols étaient programmés pour la fin du mois de mars et le début du mois d’avril.
Tous ces ressortissants algériens sont pris en charge par l’État turc et ils seront rapatriés dès la fin de la période d’observation sanitaire.
Mais il semble que les autorités soient confrontées à une véritable problématique avec une autre catégorie de personnes «non identifiées». Jeudi, dans un communiqué de presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères s’est dit stupéfait du nombre «qui ne cesse d’augmenter» de ces voyageurs, «d’autant que la plupart d’entre eux ne présentent ni document de voyage, ni passeport». Pour l’heure, il n’y a pas informations précises sur le nombre et le profil de ces candidats au retour. Il pourrait s’agir de «harragas» qui auraient tenté de rejoindre l’Europe via la frontière gréco-turque. Les semaines qui avaient précédé l’explosion de la pandémie mondiale de Covid-19, le gouvernement d’Ankara avait décidé d’ouvrir sa frontière avec son voisin afin de faire pression sur l’Union européenne. A travers ce chantage aux migrants, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a tenté de forcer la main aux États européens afin d’obtenir leur soutien pour contenir l’offensive de l’armée syrienne dans la région d’Idlib. Officiellement, la Turquie accueille 3,6 millions de réfugiés syriens sur son sol. Dans la situation actuelle, le véritable risque pour l’Algérie serait d’être confrontée à des tentatives d’infiltration d’individus — Algériens ou Maghrébins — parmi les groupes de passagers qui souhaitent revenir en Algérie. «La règle est simple, une personne dont l’identité n’a pas été confirmée ne pourra pas entrer sur le territoire national. Actuellement, les services consulaires algériens s’attellent à vérifier l’identité de tous les ressortissants qui sont hébergés dans les cités universitaires. Pour ce qui est des autres demandeurs, leur situations sera traitée au cas par cas», explique un responsable qui a requis l’anonymat.
Le système comporte donc plusieurs «filtres : au sein des services consulaires, lors de la phase d’embarquement puis à l’arrivée dans les aéroports algériens. Pour le journaliste spécialiste en questions de défense Akram Kherief, le risque d’une telle intrusion est à prendre en considération. «Daesh comptait environ 200 terroristes algériens. Ils étaient moins nombreux que les Tunisiens et les Marocains, mais ils étaient mieux placés dans la hiérarchie du «califat». Actuellement, il devrait y avoir encore une soixantaine d’individus et certains pourraient être sur le sol turc».
Akram Kherief indique, cependant, que la majorité des Algériens qui avaient rejoint Daesh sont passés par l’Arabie Saoudite et non pas par le circuit classique de la Turquie. «Le voyage était organisé par une agence de tourisme située à l’est d’Algérie sous couvert de la omra. Cette filière a été rapidement démantelée par les services de sécurité algériens. D’ailleurs, il est important de rappeler que ce sont les autorités algériennes qui avaient exigé d’Ankara d’imposer le visa d’entrer aux Algériens âgés de 18 à 35 ans. C’était, justement, pour mettre la Turquie face à ses responsabilités », ajoute le journaliste.
T. H.

 

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