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Chirurgie cardiaque infantile De nouvelles opérations faisables sur place

De nouveaux types d’opérations chirurgicales touchant aux cardiopathies congénitales infantiles seront pratiqués en Algérie. Cette discipline très délicate connaît ou connaissait un important manque dans ce qu’on appelle dans le jargon médical le «plateau technique». Celui-ci comprend autant les équipements que la formation du personnel, ou encore la structure. 

Merabet Nedjma - Alger (Le Soir) - Il y a un an, la Cnas avait signé une convention de 5 ans avec la clinique française Marie Lannelongue, prévoyant un transfert de technologie et de savoir-faire. 
Dans ce cadre, une mission algéro-française, qui a débuté hier et s’étalera sur trois jours, est organisée par la clinique de cardiochirurgie infantile de Bou-Ismaïl en collaboration avec l’établissement français. 
La mission verra une quinzaine d’enfants opérés par une équipe de 5 chirurgiens algériens et un chirurgien français. Le professeur Mohamed Ly, cofondateur de l’AFCAO (Association française du cœur pour l’Afrique de l’Ouest), a déjà procédé à plusieurs missions en Afrique, où 500 000 cas de cardiopathies congénitales surviennent chaque année, chiffre dont le professeur s’alarme. 
La clinique de Bou-Ismaïl est le seul établissement public pratiquant cette spécialité pour le moins délicate à travers tout le territoire national, hormis les 17 cliniques privées conventionnées avec la Cnas. Une équipe de cinq chirurgiens algériens et d’un chirurgien français va opérer une quinzaine d’enfants le temps de cette mission. 
La nouveauté exprimée dans cette mission, il ne sera plus nécessaire de faire venir des chirurgiens français pour établir l’écho-staff des patients, nous apprend le directeur de la clinique,
M. Abdelkader Bendjeriou. Désormais, cela pourra se faire à distance, par le biais d’un système électronique transmettant les données via internet. L’écho-staff est ce qui permet de déterminer la faisabilité technique d’une opération chirurgicale, après examen du dossier. Cela comprend des équipements particuliers, des compétences donc particulières, et une structure adéquate. 
La convention, qui s’inscrit dans la feuille de route de la Cnas, a déjà permis le réaménagement du bloc opératoire de la clinique, des blocs post et pré-opératoire, de la salle de consultation dotée à présent de file d’attente électronique, et surtout du matériel de dernière génération type échographie 3D et 4D qui permet de mieux visualiser les malformations congénitales, nous apprend le docteur Merad Boudia, directrice de l’action sanitaire et sociale de la Cnas. Cependant, la responsable déplore l’absence d’un CHU doté d’un service fonctionnel  spécialisé dans ce domaine très pointu. En effet, la formation théorique est dispensée par l’université algérienne, mais aucune possibilité de développer la pratique avec un tissu structurel si faible. 
M. N.

 

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