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Détenus du Hirak «Des cas particuliers», estime le directeur des libertés

La détention de personnes arrêtées à l’occasion des différentes marches est éminemment « politique ». La déclaration émane du directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur. Il  les  qualifie  de « cas  particuliers ».
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dans la vie publique, tout est politique. C’est le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur qui l’affirme. C’est le cas pour les nombreux détenus arrêtés alors qu’ils participaient à des marches pacifiques. 
« Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose dans la vie publique qui ne soit pas politique. Il y a toujours une portée politique. Pour ces cas-là, ce sont des cas particuliers qui sont étudiés au niveau des instances judiciaires », a répondu Abderrahmane Sidini à une question relative aux décisions de justice qui concernent les détenus d’opinion. Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale, il ajoutera : « Il faut faire confiance aux instances judiciaires. Si on veut avancer, il faut absolument qu’on assure l’indépendance nécessaire à l’instance judiciaire, lui faire confiance et la laisser travailler. Je suis sûr qu’avec ça on va avancer dans la garantie des libertés publiques. Il faut absolument qu’on apprenne à travailler avec les instances judiciaires de manière à exécuter les décisions de justice telles quelles et à les accepter sans aucun commentaire », appelant à « faire confiance à nos magistrats qui sont en train d’étudier au cas par cas et à juger de l’opportunité d’un délit ou d’un crime ». 
Aucune des décisions prises n’est injustifiée, dit-il, affirmant que « quand il y a des procédures judiciaires, elles sont fondées sur des chefs d’inculpation bien précis et quand la justice intervient je pense qu’il faut qu’on apprenne à respecter nos instances judiciaires et à les laisser faire leur travail ». Pour le représentant du ministère de l’Intérieur, les manifestations hebdomadaires sont le signe du total respect de l’Algérie de la liberté de manifester. Autre sujet abordé, le récent découpage administratif approuvé en Conseil des ministres. Il s’agit, selon l’invité de la rédaction, d’un découpage territorial dicté par plusieurs impératifs. Pourquoi le choix de cette période précise ? Il répond qu’il s’agit d’accompagner le pays vers le changement revendiqué par une grande partie de la population, balayant du revers de la main la thèse selon laquelle il serait le prolongement de décisions prises à l’époque de Bouteflika. Il s’agit, selon lui, ni plus ni moins que de la continuité d’un Etat. 
La feuille de route de ce découpage avait été déjà approuvée en 2015 avec l’approbation de la création de nouvelles circonscriptions tout en les préparant à accéder au statut de wilaya. Les circonscriptions retenues ont déjà bénéficié de dotations dans le cadre du fonds destiné aux wilayas du Sud pour, justement, les préparer à ce nouveau statut et  leur permettre de disposer des infrastructures nécessaires. Le découpage en question, dit-il, est basé sur les lignes directives du schéma national de développement des territoires ainsi que les résultats d’études scientifiques menées par le Ceneap notamment. Comment sera financé un tel projet par temps de crise ? Le directeur des libertés répond que l’effort financier  a déjà été fourni lorsque les localités concernées avaient été promues circonscriptions administratives.  L’encadrement avait déjà été mis en place et il ne reste plus qu’à compléter cette organisation qui n’aura pas, assure-t-il, beaucoup d’impact financier pour les nouvelles wilayas mais plutôt pour les 44 circonscriptions administratives nouvellement créées.  Le fonds des Hauts-Plateaux, du Sud, les plans communaux de développement vont être sollicités pour la mise en place de ce nouveau découpage.
N. I.

 

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