Le Président Abdelmadjid Tebboune a regagné le pays, hier vendredi,
en fin d’après-midi, en provenance d’Allemagne où il séjournait depuis
le 10 janvier dernier pour des soins, notamment une intervention
chirurgicale au niveau du pied, rendue nécessaire à la suite d’une
complication induite par une contamination à la Covid-19 en octobre
dernier. Tebboune avait d’ailleurs interrompu un premier séjour médical
en Allemagne pour un intermède de quelques jours, pour parer à des
urgences nationales, à savoir la signature des projets de loi respectifs
portant révision de la Constitution et de la loi de finances. Il est
rentré donc ce 12 février pour reprendre les choses en main avec, comme
premier chantier prioritaire, un remaniement (ou un changement ? )
gouvernemental que lui-même avait clairement insinué, à deux reprises en
plus, lors de son court séjour à Alger entre la fin décembre et début
janvier derniers. A forte majorité de technocrates, le gouvernement
Djerad voit bon nombre de ses secteurs frappés de léthargie, ou
carrément dépassés face à l’ampleur des défis qui interpellent plus que
jamais un pays fortement secoué par, tout à la fois, une crise
politique, économique et sociale ces deux dernières années, en plus de
la crise sanitaire planétaire en cours depuis mars 2020. Bref, un
remaniement qui prend les allures d’une urgence pour relancer l’appareil
exécutif et, avec, les chantiers nécessaires, déjà ouverts ou à venir,
et à tous les niveaux. Outre les grands dossiers économiques, l’on sait,
d’ores et déjà, que le pays s’apprête à organiser deux grands
rendez-vous électoraux, les législatives et les locales, appelés à
redessiner la nouvelle carte politique nationale. Tout cela, dans un
contexte régional exceptionnellement bouillonnant, avec les graves
dérapages de notre voisin de l’Ouest, un Maroc plus que jamais
belliqueux et provocateur de grands désordres mettant en péril la
sécurité de toute la région.
Kamel Amarni
Kamel Amarni