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PRIX SORTIE D’USINE ET PRIX DE VENTE DES VÉHICULES Des écarts incompréhensibles

Hier, les prix «sortie usine» des véhicules particuliers assemblés en Algérie ont alimenté les discussions après qu’un document du ministère de l’Industrie eut «fuité».
M. Kebci - Alger (Le Soir) - On est, désormais, un peu plus édifiés sur le coût de revient des véhicules montés localement, ici en Algérie, depuis peu. Ceci à la faveur de la publication, hier mercredi, par le ministère de l’Industrie et des Mines du listing des prix «sortie usine» des véhicules montés localement et dont les prix de vente sont dénoncés par plus d’un du fait de leur exorbitance puisque dépassant de loin, très loin même, ceux des véhicules importés clés en main.
Et la lecture de ces prix, avec un écart moyen de prix sortie usine et prix de vente variant entre 30 millions de centimes et 100 millions de centimes.
Un écart «injustifié» dans l’attente, bien entendu, d’explications de ces «assembleurs» qui est encore plus grand pour certains segments de véhicules et qui prouve, on ne peut plus clairement que les véhicules importés sont beaucoup moins chers que ceux assemblés localement. Avec, «cerise sur le gâteau» pour ces «assembleurs», d’innombrables avantages dont d’importantes exonérations accordées par le Conseil national d’investissement, ceci en sus de lignes de crédits d’investissement s’élevant à des centaines de millions. Ce qui constitue autant de manques à gagner pour le Trésor public avec au bout, des objectifs à l’opposé de ceux escomptés de l’interdiction de l’importation des véhicules durant l’année précédente. Notamment la facture d’importation des pièces de rechange pour le montage de véhicules en des sélections SKD, ou CKD qui a explosé puisqu’une hausse de 904 millions de dollars a été enregistrée l’année dernière, dépassant les 100% et la mise à la disponibilité des citoyens d’un véhicule à leur portée.
Et devant cette réalité étalée au grand jour, comment agira le ministère de l’Energie et des Mines dont le premier responsable avait signifié, il y a une dizaine de jours, le souci de l’Etat à ce que les prix des véhicules montés localement soient équivalents à ceux importés ? «Nous avons demandé à l’ensemble des constructeurs locaux de nous remettre les prix. Ces prix seront affichés et l’Etat veille à ce que les prix des véhicules montés localement ne soient pas supérieurs à ceux importés», a déclaré Youcef Yousfi, le 5 mars écoulé, dans une conférence de presse tenue en marge des premières journées techniques de la sous-traitance véhicules organisées à l’hôtel Aurassi.
S’il est vrai que la fixation des prix des véhicules montés localement n’est pas de son ressort, le gouvernement a, selon le ministre de l’Industrie et des Mines, «l’habilitation à contrôler les prix pratiqués», rappelant, à juste titre, que les cahiers de charges stipulent que «les véhicules montés en Algérie ne doivent pas être plus chers que ceux importés».
Selon des chiffres communiqués par le Centre national d’informatique et de statistiques, Cnis, à la mi-février écoulé, la facture des importations des pièces destinées au montage des collections de véhicules en CKD ou bien SKD a augmenté de 100% durant 2017, atteignant la valeur de 1,8 milliard de dollars contre 897,35 millions de dollars en 2016,
Une facture éligible à davantage d’«explosion» avec les nouvelles autorisations d’assemblage par le ministère de l’Industrie et des Mines en attente de leur confirmation par le CNI (Conseil national d’investissement).
M. K.

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