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Malgré les intimidations de leur hiérarchie Des employés de Sonatrach manifestent à Oran

Souvent visés par les critiques des manifestants qui n’hésitent pas à chacune de leur marche à observer une halte symbolique devant le siège d’Aval de Sonatrach situé au rond-point de la cité Djamel, par des cris de « vous avez volé le pays ; vous profitez de l’argent du pétrole… », Hier, contre toute attente, ce sont près d’une trentaine de cadres, d’employés de Sonatrach qui ont eu le courage de sortir manifester devant leur direction.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Du courage, car selon les témoignages des personnes sorties exprimer leur adhésion pleine et totale au mouvement populaire, car disent-ils « nous subissons des pressions et des intimidations et le syndicat de l’entreprise UGTA ne sert absolument pas nos intérêts, au contraire, il nous enfonce auprès de notre hiérarchie ».
Venus du siège d’Aval et de certaines zones industrielles d’Arzew, les manifestants étaient munis de slogans hostiles au pouvoir en place, qui, «disent-ils», impose à Sonatrach «des personnes qui n’ont rien à voir avec l’entreprise». Ainsi, ils ont manifesté pancartes et drapeaux en main, appelant «système dégage» ; «tous frères, tous citoyens pour l’Algérie main dans la main» ou encore « nous avons tous les mêmes souffrances ne vous laissez pas berner par les apparences ».
Un slogan à l’adresse d’une population qui souvent pointe du doigt tous ceux qui sont employés à la Sonatrach d’être les mieux payés d’Algérie, au détriment du reste des Algériens. A cela, les manifestants nous diront « les gens pensent que nous sommes privilégiés mais ils ne s’imaginent pas que nous souffrons nous aussi ». Et un autre de nous interpeller : « Nous voulons nous joindre au peuple algérien, nous sommes autant qu’eux (le peuple) algériens. Ne vous méprenez pas, il y a un grand malaise à Sonatrach ».
Sur place, on nous confie : « Nos responsables nous ont adressé un message pour nous interdire le sit-in, pourquoi les magistrats sortent
et pas nous ?! ». Des pressions qui ont dissuadé des centaines d’employés de Sonatrach à se joindre à leurs camarades, car toujours selon certains témoignages « dans la note en question, il est précisé que dans le cas où nous sortirions manifester cela serait considéré comme une faute professionnelle ». Et de dire haut et fort « manifester est un droit constitutionnel ! ». Même si ces manifestants pourraient risquer des sanctions pour avoir bravé l’interdit de la plus puissante société d’Algérie, leur audace leur a valu le respect des passants qui ne parvenaient pas à croire que ce sont là des cadres de Sonatrach qui se joignent au mouvement populaire pacifique.
A. B.

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