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Affaire Kamel Chikhi Des magistrats dans la tourmente

L’évolution de l’affaire des 701 kg de cocaïne est étroitement liée à celle de certains dossiers de corruption actuellement au cœur d’enquêtes approfondies. Celles concernant, entre autres, certains magistrats soupçonnés d’avoir été au cœur des réseaux mis en place par Tayeb Louh.
Il s’agit d’une situation complexe, extrêmement sensible, qui a d’ailleurs généré un vide au niveau de la chambre 9 du Pôle spécialisé au tribunal de Sidi-M’hamed, puisque le juge chargé du volet «cocaïne» a été lui-même écarté et qu’aucun remplaçant n’a encore été désigné pour assurer sa succession. Le statut de Semaoun Sid Ahmed demeure d’ailleurs flou.
Au début du mois d’octobre dernier, un télégramme émanant des plus hautes autorités judiciaires avait ordonné sa mise à l’écart, et interdiction lui avait été faite de poursuivre le traitement du dossier Kamel Chikhi. Semaoun Sid Ahmed a été à la même période destinataire d’une convocation émanant de la Cour suprême où il a été entendu à deux reprises dans le cadre de l’affaire déclenchée autour des réseaux de l’ancien ministre de la Justice. Le juge instructeur voulait savoir si ce magistrat avait reçu des instructions de Tayeb Louh pour manipuler certains faits liés à l’enquête dont il était en charge. Ces réponses demeurent inconnues en raison du secret qui frappe les auditions menées durant la phase d’instruction, mais l’on apprenait hier mercredi encore que de lourds soupçons pèsent sur le magistrat en question, puisqu’une enquête approfondie a permis de découvrir que c’est lui qui avait permis au fils de Chakib Khelil de prendre la fuite.
Les informations en notre possession indiquent que Semaoun Sid Ahmed avait été chargé d’écouter le fils de l’ancien ministre de l’Energie dans le cadre de l’affaire Sonatrach, mais que celui-ci avait pu quitter son bureau libre, alors qu’il se trouvait sous le coup d’un mandat d’arrêt, puis quitter ensuite le territoire national. Le mandat d’arrêt dont il faisait l’objet avait été purement et simplement annulé.
Tous ces faits ont été mis en évidence lors de la première étape de l’enquête menée par l’Office national de lutte contre la corruption. Semaoun Sid Ahmed a été frappé d’ISTN (interdiction de sortie du territoire national) et demeure à la disposition de la justice qui enquête actuellement sur le poids des réseaux de Tayeb Louh dans l’affaire Kamel Chikhi. Il se trouve que Semaoun Sid Ahmed n’est pas le seul juge à se trouver dans le collimateur de la justice.
D’autres magistrats sont également auditionnés par la Cour suprême pour les mêmes raisons. Tous ces faits font donc partie des raisons pour lesquelles le traitement de l’affaire de la cocaïne tarde à évoluer. Kamel Chikhi, principal accusé dans ce dossier, comparaîtra cependant le 22 décembre prochain pour l’affaire du foncier devant la cour d’Alger.
Abla Chérif

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