Inventive et s’exprimant dans un humour cinglant et
corrosif ; branchée et à l’affût d’une actualité et des événements qui
évoluent et s’accélèrent au gré des tractations et des conciliabules qui
agitent le sérail politique dont se font l’écho les journaux, la toile
et les réseaux sociaux, la foule actualise ses mots d’ordre pour les
mettre au diapason de la réalité et des évolutions politiques en cours.
Dans la foule compacte, colorée de marcheurs en liesse et quasiment soudés les uns aux autres, montent des mots d’ordre et des messages dont le contenu dessine un seul enjeu : le départ du système et l’instauration d’une deuxième République qui ne fait pas place aux symboles et aux pratiques du système en place depuis 1962.
Florilège : Il y a d’abord le désormais célèbre mot d’ordre sur le mode du «dégage» rendu célèbre par la rue tunisienne et qui a conduit à la chute de Benali en 2011 et repris par les marcheurs de ce vendredi à Tizi Ouzou en le conjuguant au présent de l’indicatif et à toutes les personnes : «Chaque vendredi, je marche, tu marches, il marche, nous marchons…». Une proposition ponctuée par un cinglant «ils dégagent» comme proclamé sur une pancarte portée qui s’élève au-dessus des têtes des manifestants qui réitèrent le refus de voir Bouteflika se maintenir au pouvoir au-delà de la durée légale de son mandat «Le peuple dit non au prolongement du 4e mandat», exige-t-on. Mais il y a aussi ces slogans-coups de gueule, brocardant encore une fois un système pris en flagrant délit d’inféodation aux puissances étrangères : «Système serviteur de la France et des USA». Et puis, il y a ce cinglant désaveu à la France de Macron. «Macron dégage, l’Algérie n’est pas à vendre» ; «189 ans ça suffit...» Des slogans qui en disent long sur le refus du peuple algérien au soutien intéressé du gouvernement français au pouvoir algérien.
Plus qu’un cri de colère de circonstance, c’est un message politique et une condamnation populaire de la politique algérienne de la France.
S. A. M.
Dans la foule compacte, colorée de marcheurs en liesse et quasiment soudés les uns aux autres, montent des mots d’ordre et des messages dont le contenu dessine un seul enjeu : le départ du système et l’instauration d’une deuxième République qui ne fait pas place aux symboles et aux pratiques du système en place depuis 1962.
Florilège : Il y a d’abord le désormais célèbre mot d’ordre sur le mode du «dégage» rendu célèbre par la rue tunisienne et qui a conduit à la chute de Benali en 2011 et repris par les marcheurs de ce vendredi à Tizi Ouzou en le conjuguant au présent de l’indicatif et à toutes les personnes : «Chaque vendredi, je marche, tu marches, il marche, nous marchons…». Une proposition ponctuée par un cinglant «ils dégagent» comme proclamé sur une pancarte portée qui s’élève au-dessus des têtes des manifestants qui réitèrent le refus de voir Bouteflika se maintenir au pouvoir au-delà de la durée légale de son mandat «Le peuple dit non au prolongement du 4e mandat», exige-t-on. Mais il y a aussi ces slogans-coups de gueule, brocardant encore une fois un système pris en flagrant délit d’inféodation aux puissances étrangères : «Système serviteur de la France et des USA». Et puis, il y a ce cinglant désaveu à la France de Macron. «Macron dégage, l’Algérie n’est pas à vendre» ; «189 ans ça suffit...» Des slogans qui en disent long sur le refus du peuple algérien au soutien intéressé du gouvernement français au pouvoir algérien.
Plus qu’un cri de colère de circonstance, c’est un message politique et une condamnation populaire de la politique algérienne de la France.
S. A. M.
