Comme prévu par les activistes du Hirak, cette 13e marche a été grandiose et historique avec un nombre impressionnant de manifestants venus de plusieurs communes limitrophes dont El Kala, Bouteldja et Aïn-el-Assel.
Des milliers de personnes se sont déplacées, ainsi, dans la ville d’El Tarf, malgré le carême, sous un soleil de plomb et un climat lourd et humide. Cette fois-ci, après avoir arpenté les principales rues de la ville d’El Tarf tout en scandant des mots d’ordre et des slogans hostiles au système dont entre autres ; «Pas d’élections organisées par la bande», «Système dégage», «Tous doivent partir», «Nous voulons un Etat civil»,«FLN dégage, RND dégage», «Algérie libre et démocratie», «Nous voulons un Etat de droit», les manifestants ont assisté au déploiement d’un tifo géant sur une bâtisse en cours de construction, où il est écrit « Oui, pour débarrasser le pays de la bande ».
Les manifestants se sont amassés, après, au niveau de la grande placette du 5-Juillet-1962 située en face du siège de la wilaya, et ce, en scandant d’autres mots d’ordre dénonçant le système en place et surtout et principalement, l’organisation des élections du 4 juillet prochain. D’autres manifestants ont improvisé des cercles d’échanges d’idées et de débats sur les perspectives politiques du pays et sur ce qui doit être entrepris , incessamment, pour imposer le changement, à un système qui s’accroche, encore, aux rênes du pouvoir. Il est judicieux de signaler, qu’une rupture du jeûne collectif (Iftar) composée de 1 000 repas, a été organisée suivie, juste après, par une opération de don de sang au profit de la banque du sang de l’hôpital d’El Tarf. Quoi qu’il en soit, cette 13e marche a prouvé, magistralement, que la population tient au changement pacifique, coûte que coûte, et ce, nonobstant les tergiversations des tenants du pouvoir. Rien n’arrêtera les citoyens dans leur quête inexorable d’une Algérie libre et démocratique.
Daoud Allam
