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ÉCONOMIE ALGÉRIENNE «Des perspectives favorables», estime le FMI

Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens.
Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens.

Fin de la visite de la délégation du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie. Dans son rapport, la mission note que «les perspectives à court terme de l’économie algérienne sont favorables mais sont largement tributaires des prix des hydrocarbures». Pour le FMI, le système bancaire a résisté aux chocs répétés de ces dernières années «mais sa santé financière mérite l’attention». Pour Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens, les conclusions du FMI comportent «du positif» mais doivent servir de point de départ pour répondre à la question fondamentale de la diversification de l’offre à l’export, qu’il juge stratégique.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La délégation du Fonds monétaire international (FMI) a quitté Alger après avoir fait part de ses observations. Dans son rapport, ladite mission a noté une «reprise» de l’économie algérienne due essentiellement à la hausse des prix des hydrocarbures mais, également une accélération de l’inflation.
Dans le communiqué rendu public par le FMI, il est dit que «la hausse des prix des hydrocarbures contribue à renforcer la reprise de l’économie algérienne suite au choc de la pandémie. Les recettes exceptionnelles provenant des hydrocarbures ont atténué les pressions sur les finances publiques et extérieures» et qu’«une hausse significative des exportations hors hydrocarbures a également contribué à cette amélioration. Un excédent budgétaire est attendu en 2022 grâce à la hausse des recettes et à des dépenses moins élevées que prévu. La reprise économique suite au choc de la pandémie se poursuit. La croissance du PIB hors hydrocarbures devrait s’accélérer pour atteindre 3,2% en 2022, contre 2,1% en 2021. Les pertes de production dues au choc de la pandémie seront ainsi en grande partie résorbées, même si des séquelles durables sur le marché du travail et la croissance à moyen terme constituent toujours un risque. La croissance du PIB est projetée à 2,9% en 2022».
Pour Ali Bey Nasri, président de l’Association des exportateurs algériens, «il y a de bonnes choses dans ce rapport, c’est-à-dire que les indicateurs sont au vert avec un excédent dans la balance commerciale qui était déficitaire depuis 2014. Cette année, l’excédent de 2021 va être multiplié par 11, ce qui est très important. Le taux de couverture import-export va être amélioré alors qu’il était négatif. Avant, on n’importait pas suffisamment et le taux de couverture était négatif. Maintenant nous avons un taux qui augmente à 140%, ce qui est très positif. Le taux de croissance va s’améliorer».
Petit bémol, ajoute-t-il, «mais ce que souligne le rapport, c’est cette dépendance par rapport aux hydrocarbures. C’est toujours le même problème. Tout est tributaire du prix des énergies, 70% des exportations hors hydrocarbures en sont tributaires». En effet, le rapport indique que «les perspectives à court terme de l’économie algérienne sont favorables mais sont largement tributaires des prix des hydrocarbures» et que «la forte dépendance à l’égard des recettes tirées des hydrocarbures et l’augmentation considérable des dépenses prévues en 2023 sont sources de risques importants pour les perspectives des finances publiques dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières et d’incertitude mondiale exceptionnelle».
Le FMI conseille qu’«un ajustement budgétaire équilibré est nécessaire pour freiner les pressions inflationnistes, rétablir une marge de manœuvre pour les politiques économiques et stabiliser la dette publique».
Abordant la question de l’inflation, le FMI note que «comme dans de nombreux autres pays, l’inflation s’est considérablement accélérée et constitue une préoccupation majeure. Le taux d’inflation annuel moyen s’est établi autour de 9,4% au cours des derniers mois, son niveau le plus élevé sur 25 ans. L’inflation sous-jacente est également en hausse».
Au chapitre des recommandations, le FMI préconise «un resserrement de la politique monétaire (qui) est nécessaire pour maîtriser l’inflation» et estime que «le système bancaire a résisté aux chocs répétés de ces dernières années, mais sa santé financière mérite l’attention. Le resserrement des liens entre les bilans de l’État, des entreprises publiques et des banques publiques pourrait faire peser des risques sur la stabilité financière et la viabilité de la dette. Ceci requiert de vastes réformes du secteur financier afin de renforcer la gouvernance et les modèles économiques des banques publiques, améliorer les capacités de surveillance, catalyser la provision de prêts au secteur privé et favoriser l’inclusion financière».
Pour Ali Bey Nasri, «la question fondamentale et stratégique pour l’Algérie, c’est d’aller vers la diversification de l’offre à l’export en évitant les secteurs énergivores. Le plus stratégique, c’est d’attirer les investissements directs étrangers maintenant que l’Algérie a amélioré son cadre institutionnel, la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit qui va améliorer le système financier. On sait ce qu’il faut faire, la balle est chez nous : aller vers l’investissement en ciblant les filières du futur».
N. I.

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