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SUITE À UNE LONGUE CABALE ENCLENCHÉE PAR LES «QUITUQUISTES» Deux patriotes algériens font condamner l’État français

Une incroyable cabale judiciaire française dont ont été victimes deux anciens patriotes algériens durant de longues années fait désormais subir un gros revers aux partisans du « qui-tue-qui ?» mais aussi à l’État français qui vient de se voir condamné dans le cadre de la même affaire.
Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Tout commence en 1993 à Nîmes où un ressortissant algérien, établi de longue date en France, décide de s’impliquer directement dans la terrible guerre que mènent les groupes terroristes contre les Algériens.
Les nouvelles effarantes des attentats perpétrés dans le pays font craindre le pire à ce moment. Les nouvelles en provenance des wilayas de l’intérieur du pays sont aussi mauvaises que celles qui proviennent des villes, parfois plus accablantes car c’est là que sont perpétrés des tueries et massacres de villageois à grande échelle. 
Mohamed (c’est son nom de famille) vit très mal la situation. Il est originaire de Relizane où la situation empire de jour en jour.
Désireux de prêter main-forte à la lutte antiterroriste qui se mène en Algérie, il demande à son fils Abdelkader (qui habite lui aussi à Nîmes) de rentrer au pays et de mettre sur pied un groupe de patriotes pour libérer la région de Relizane de la terreur dans laquelle elle est plongée. Abdelkader accepte, il rejoint son frère Hocine qui occupe le poste de premier adjoint du DEC (Délégation exécutive communale) de la localité de Relizane.  
La fonction de DEC relève de tous les dangers à cette époque et peu s’y risquent.
Abdelkader n’ignore pas que de nombreux responsables de cette catégorie ont été assassinés mais n’hésite pas à accepter de prendre le poste de premier adjoint du DEC d’El-Hamadna (dans la même wilaya). Les deux frères mettent également sur pied un groupe de patriotes, appellation donnée aux citoyens volontaires armés combattant aux côtés des forces de sécurité contre les terroristes. Ils mènent une lutte impitoyable contre les forces du mal dans les moments les plus sensibles que traverse le pays. 
Au début des années 2000, la situation enregistre cependant une nette amélioration. Les deux frères retournent à Nîmes. Une grosse surprise les attend sur place.  Abdelkader et Hocine apprennent qu’ils sont sous le coup d’une poursuite judiciaire enclenchée par la Fidh (Fédération internationale des droits de l’Homme) partisane de la fameuse théorie complotiste « qui-tue-qui ?» visant à absoudre les groupes terroristes de leurs crimes en les imputant aux services de sécurité algériens. Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fidh, est l’un des partisans les plus acharnés de cette théorie. 
Au nom de son organisation, il dépose plainte contre Abdelkader et Hocine Mohamed pour « tortures et disparitions forcées ». Une information judiciaire est ouverte en 2003. La plainte est prise en charge par une juge d’instruction qui renvoie l’affaire devant la Cour d’assises du Gard. Aux côtés de la Fidh, sept Algériens qui se présentent comme étant victimes des deux patriotes se constituent partie civile. 
En mars 2004, les deux frères sont mis en examen à Nîmes pour « tortures et actes de barbarie » commis durant les années 90 à Relizane. Une ordonnance de mise en accusation est rendue à leur encontre. Le procès se tient devant la Cour d’assises du Gard. Abdelkader et Hocine sont placés sous contrôle judiciaire pour une durée de dix années. Les partisans du « qui-tue-qui ?» crient victoire. Mais les mis en cause ne se laissent pas faire. Une nouvelle avocate, Me Khadidja Aoudia, est engagée pour les défendre.
Elle s’offusque de la nature de l’affaire et de la longueur de la peine infligée à ses nouveaux clients. Une nouvelle procédure judiciaire est enclenchée. Elle aboutit difficilement à l’obtention d’un non-lieu prononcé par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Nîmes et confirmé le 29 mars  2017 par la cour de cassation  française. 
« Ce procès aurait pu être le premier d’une série », avoue
Me Khadidja Aoudia qui décide de ne pas en rester là et d’enclencher cette fois une action à l’encontre de l’État français pour la longueur déraisonnable du contrôle judiciaire auquel ont été condamnés les deux anciens patriotes. 
Le verdict a été rendu : l’État français a été condamné, un lourd revers pour les partisans du « qui-tue-qui ?».
A. C.

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