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L’événement suscite l’inquiétude des exportateurs français Du blé russe pour l’Algérie

L’ambition déclarée de la Russie, il y a quelque temps déjà, de reprendre des parts du très prisé marché algérien du blé s'est finalement matérialisée. L’agence américaine Reuters a, en effet, annoncé lundi, en fin de journée, que la Russie s’apprête à fournir 28 000 tonnes de blé à l’Algérie. Une première depuis quatre ans et demi.
Quelques jours à peine après la nouvelle découverte de blé impropre, importé de France cette fois, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) s’est tourné vers l’autre grand exportateur mondial qu’est la Russie. Selon l’agence de presse américaine, cette cargaison de 28 000 tonnes de blé russe, qui devrait venir remplir les silos algériens, a été chargée à partir d’un des ports de la mer Noire d’où, il y a trois mois, est partie une autre cargaison de blé acheté par l’OAIC auprès de fournisseurs d’Allemagne et de pays voisins de la Russie. Une belle issue pour les exportateurs russes de céréales que cette cargaison de 28 000 tonnes puisque, depuis plusieurs années, ils ont décidé de repartir à la conquête du marché algérien où, justement, se sont multipliées les nationalités des fournisseurs même si la France est demeurée indétrônable au rang de premier exportateur de blé vers l’Algérie.
Il faut souligner que les Français voyaient, depuis le second semestre de l’année dernière, d’un mauvais œil la concurrence sur le marché algérien. L’argumentaire des Français se basait sur le fait que la situation financière de l’Algérie a requis des mesures devant conduire à la limitation des importations et, ainsi, pousser l’OAIC à explorer toutes les pistes pour continuer à assurer l’alimentation du marché local en blé à des prix moindres que ceux du temps de l’opulence financière dans laquelle baignait le pays. C’est ainsi que la diversification des fournisseurs de blé s’est intensifiée depuis l’année dernière notamment, lorsqu’un appel d’offres de l’Algérie avait trouvé écho chez des fournisseurs en Pologne pour l’expédition d’une cargaison de 31 500 tonnes de blé répondant aux exigences du cahier des charges algérien au grand désarroi des traditionnels fournisseurs français qui, bien plus tôt, faisaient état de la menace qu’allaient endurer leurs exportations de blé vers l’Algérie. « L’Algérie, qui a souffert de la chute des prix du pétrole, sera particulièrement attentive au prix, laissant peu de marges de manœuvre aux céréaliers de France », prédisait alors un expert français tout en mettant en exergue l’offensive des Russes pour que les autorités algériennes allègent le cahier des charges et l’adaptent aux caractéristiques de leur blé et celui des pays producteurs de la mer Noire.
C’est une tournure hautement défavorable qui était attendue, donc, pour la position de la France en tant que premier fournisseur de blé à l’Algérie, une destination parmi les plus prisées pour le blé français hors Union européenne depuis un bon bout de temps. Et ce n’est sans doute pas cette histoire de cadavre d’animal découvert dans la cargaison acheminée vers le port d’Oran la semaine dernière qui arrangera les affaires des exportateurs français de blé. Sans parler bien sûr de cette incursion des Russes après plus de quatre années d’absence sur le marché à fort potentiel que constitue l’Algérie pour le blé, malgré la crise financière qui frappe le pays comme le soulignait, il y a quelques mois, le Département américain de l’Agriculture (USDA). Ce dernier annonçait que pour la campagne 2020-2021, qui s’achève bientôt, l’Algérie verra son volume d’importation de céréales augmenter de 15,3% pour atteindre les 7,5 millions de tonnes, tout en subordonnant ces achats à l’état des réserves de change du pays. Malgré tout, l’Algérie a bien tenu le rôle qui est le sien sur le marché mondial des céréales et, malgré les difficultés financières, les esprits des traders et des spécialistes du marché ont été marqués par l’achat de près d’un million de tonnes de blé par l’OAIC au début de cette année, juste après que la tendance haussière des prix a commencé à se tasser.
L’Algérie avait, en effet, refait incursion sur le marché du blé, notamment français et argentin, blé devenu très compétitif par rapport au russe notamment. En deux semaines, l’OAIC avait passé des contrats pour un peu plus d’un million de tonnes, confiait un expert sur un site d’information spécialisé de l’Hexagone qui s’extasiait du fait que l’essentiel des volumes de blé acquis par l’Algérie vienne d’Europe, de France, notamment. Depuis, donc, la concurrence a pris une autre tournure avec le retour des Russes pour se frayer une place sur le marché algérien. 
Azedine Maktour

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