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ÉVÉNEMENTS DU 5 OCTOBRE 1988 Hanoune répond à Ouyahia

La réponse de Louisa Hanoune à Ahmed Ouyahia ne s’est pas fait attendre. Au premier ministre qui affirmait que les événements du 5 Octobre 1988 avaient mené le pays à l’anarchie, la secrétaire générale du parti des travailleurs répond que c’est faux. Elle appelle d’ailleurs à faire de cette journée celle de la démocratie.
Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Louisa Hanoune ne partage pas du tout l’appréciation de Ouyahia au sujet des événements du 5 Octobre 1988. Pour la secrétaire générale du parti des Travailleurs, il s’agit d’une révolution de jeunes qui a malheureusement été détournée par les manipulations du régime unique. L’anarchie, dit-elle, est née des agitations du régime qui ne voulant pas partir a créé une situation qui a favorisé l’émergence de l’ancien parti de Abassi Madani à qui, dit-elle tous les moyens ont été donnés avant que la situation ajoute Hanoune, n’échappe à ceux-là mêmes qui avaient écrit le scénario. Et la secrétaire générale du PT d’affirmer que la démocratie est un vecteur de stabilité et non d’anarchie. Elle s’exprimait, hier, alors qu’elle réunissait le comité travailliste du parti. Une réunion au cours de laquelle elle fera part de son inquiétude face à la probabilité du passage de la Loi de finances de 2019 par ordonnance au regard de la crise qui perdure au niveau de l’APN. Une crise qui, dit-elle, a «atteint la putréfaction » et qui constitue est «un danger sur de larges couches de la société». S’adressant à une assistance composée essentiellement de militants syndicalistes, la numéro un du PT dira qu’il ne s’agissait pas de se réunir pour commenter les événements seulement, mais de trouver les outils du combat dans une conjoncture, dit-elle faite de crise multidimensionnelle. Le pouvoir d’achat a baissé de 60% en trois ans, dit-elle, alors que toutes les politiques visant à contrôler le marché se sont soldées par un échec. L’Etat n’a pas su jouer son rôle de régulateur et les opérations de contrôle ne sont que ponctuelles d’où l’effondrement du rôle de l’Etat. Selon Hanoune, la politique d’austérité a eu des conséquences sur l’emploi. Au moins un million d’emplois ont été supprimés dans le secteur public sans aucune possibilité de remplacement. Cela a donné lieu à des impacts «sauvages» sur la qualité des services. Le chômage fait des ravages et les statistiques de l’ONS sont tronquées. Le code du travail est, quant à lui, qualifié d’esclavagiste. Le projet est, certes, gelé mais ils doivent rester vigilants, avertit-elle parce que l’actuel ministre l’évoque de temps à autre. Si un tel projet était adopté, toutes les normes et garanties depuis l’indépendance seront menacées. Idem pour les libertés syndicales sont menacées, d’où son plaidoyer pour la naissance d’une confédération de syndicats qui mettrait fin à l’émiettement. En dressant un tableau de ce qui se passait dans le secteur de la santé, elle dira que ce dernier subit une mort programmée. Plus de 1 000 médecins ont quitté l’Algérie. Plus de moyens dans les hôpitaux ni des possibilités de faire de la recherche. Avant de conclure sa déclaration liminaire, Hanoune a rappelé au patron du FCE que le secteur public n’est pas à brader et que celui qui veut investir n’avait qu’à prendre des risques car, dit-elle, l’argent public doit le rester et la dilapidation des fonds publics doit cesser.
N. I.

 

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