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Essais nucléaires français à Reggane ICAN Algérie va saisir la CPI

62 ans après l’explosion de la première bombe nucléaire française à Reggane (13 février 1660), la France refuse toujours d’assumer ses responsabilités. Dans ce dossier des essais nucléaires, le Président Macron n’a fait aucun pas, ni petit ni grand. Face à ce déni, le bureau ICAN d’Algérie (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires) annonce la préparation d’un dossier à déposer au niveau de la Cour pénale internationale (CPI).
Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué reçu hier de la part de ICAN Algérie, il est fait état de la préparation d’un dossier sur les essais nucléaires français dans le Sahara algérien à soumettre à la Cour pénale internationale, et ce, en réponse à la France qui ne veut pas reconnaître les crimes qu'elle a commis en Algérie.
Les représentants d’ICAN Algérie, bureau qui défend les intérêts des Algériens victimes des essais nucléaires français effectués entre 1960 et 1966, se disent « déterminés à défendre cette juste et noble cause », en accusant les hommes politiques français d’avoir toujours vendu des mirages aux Algériens, concernant la reconnaissance des crimes coloniaux.
Ainsi, ICAN Algérie rappelle qu’Emmanuel Macron avait, durant sa campagne électorale en 2017, développé un discours qu’il avait vite abandonné une fois élu Président de la France. Macron avait, en effet, qualifié la colonisation de crime contre l’humanité.
« C'est un crime contre l'humanité. C'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes », avait déclaré Macron sur la Chaîne Echorouk News.
« Le candidat Emmanuel Macron nous a dit des choses dans sa campagne électorale en 2017, mais aussitôt après son élection, il a changé ses propos. Et aujourd'hui, il doute de nos origines. Oui, il doute de l'existence de la nation algérienne avant l’occupation française », s’indigne ICAN Algérie. Le dossier des essais nucléaires français en Algérie continue d’alimenter les désaccords entre les deux pays.
L’année passée, l’armée algérienne avait appelé la France à assumer ses responsabilités historiques et à décontaminer les sites ayant servi aux essais nucléaires. Elle a réclamé aussi les cartes des restes nucléaires et l’indemnisation des victimes. « Plus de soixante ans sont passés après le premier essai nucléaire en Algérie. La France persiste dans son refus de livrer les cartes révélant la localisation de ses restes nucléaires », a déploré l’ANP dans la revue El Djeïch du mois de février 2021, ajoutant que la remise des cartes est « un droit que l’État algérien revendique fortement, sans oublier la question de l’indemnisation des victimes algériennes des essais ». Ces essais font des victimes jusqu’à aujourd’hui.
Selon l’APS qui a recueilli des témoignages à la veille de la commémoration du 62e anniversaire de la première explosion, des habitants de la région ayant vécu cet évènement apocalyptique perpétré par la France coloniale dans la zone de Hamoudia à Reggane disent « continuer à ce jour à souffrir de ce crime odieux contre l’humanité et du drame causé à l’homme et à l’environnement ».
Les explosions nucléaires ont engendré par la suite l’apparition de nombreuses maladies étranges parmi la population locale, telles que les malformations congénitales chez les nouveau-nés, des maladies ophtalmologiques et des cancers, en plus des dommages occasionnés à l’environnement et qui se sont répercutés sensiblement sur l’agriculture. Des rapports scientifiques ont démontré, à ce sujet, le lien de causalité entre l’apparition de ces pathologies et la présence de radioactivité dont la région de Reggane souffre encore.
K. A.

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