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Le président de la Forem accuse : «Il n’y a pas de volonté politique de lutter contre la drogue»

Avec une moyenne de 15 000 affaires liées à la drogue traitées annuellement par les services de sécurité, la situation sur la consommation des psychotropes dans notre société reste très inquiétante, estime le président de la Forem. Le professeur Mustapha Khiati a accusé «le gang politique» d’avoir tout fait pour maintenir la situation sur la consommation de drogues aussi alarmante. Le professeur appelle à la révision de la stratégie nationale de lutte à commencer par rattacher l’Office national de lutte contre la drogue au Premier ministère.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Selon le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, (Forem), le nombre de poursuites judiciaires liées aux affaires de drogue est phénoménal. La DGSN, dit-il, traite en moyenne 15 000 affaires liées à la drogue annuellement.
En 2018, poursuit-il, les services de sécurité ont révélé avoir traité 50 000 affaires liées à la drogue durant ces cinq dernières années. Le nombre des arrestations oscille, quant à lui, entre 20 000 à 25 000 par an. Il s’agit là de l’un des paramètres qui peut nous renseigner sur la situation de la consommation de la drogue dans notre société, a indiqué le professeur Khiati qui s’est exprimé hier au forum du quotidien El Moudjahid. Pour prouver encore l’ampleur de la consommation de drogue, notamment auprès des jeunes, le professeur a rappelé les données d’une étude réalisée par sa fondation en 2015.
Les chiffres de cette étude ont démontré qu’entre 15 et 17% des élèves du collège consomment de la drogue. Au lycée, ils sont entre 22 à 25% et à l’université 27% des étudiants ont reconnu consommer de la drogue. En 2016, les chiffres d’une étude réalisée par l’Office national de lutte contre la drogue ont révélé que 3,2% des personnes interrogées consomment du cannabis, 2,28% des psychotropes et 1,9% de l’ecstasy régulièrement.
«La situation est préoccupante dans notre société car toutes les données montrent qu’il y a un nombre inquiétant de consommateurs» a indiqué le conférencier qui a dit que cette situation alarmante dure notamment depuis 2002.
Le président de la Forem l’explique par l’absence d’une volonté politique à lutter contre la consommation de la drogue. Pourquoi ? Selon lui, «les personnes impliquées dans le gang politique ont tout fait pour maintenir cette situation telle quelle. Il y a de grand barons de la drogue qui ont été protégés sinon comment expliquer que l’Office national de lutte contre la drogue soit rattaché au ministère de la Justice, alors qu’on ne peut pas être juge et partie en même temps?».
Le professeur Khiati estime que l’Office doit être rattaché au Premier ministère comme c’est le cas ailleurs, car la lutte contre la drogue implique 24 départements ministériels. «Aujourd’hui, le Hirak nous a permis de nous exprimer et nous pouvons dire que le commerce de la drogue a été maintenu et protégé par des personnes politiques haut placées» a indiqué l’intervenant qui estime que la stratégie nationale de lutte contre la drogue doit être revue pour être plus efficiente.
S. A.

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