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Abdelaziz Belaïd à Tlemcen et à Oran : «Il n’y aura pas d’amnistie pour les bandits»

De notre envoyé spécial à Tlemcen et Oran, Abdelhalim Benyellès
C’est sous haute surveillance policière que s’est tenu jeudi au Palais de la culture de Tlemcen le 5e meeting populaire du candidat à la présidentielle Abdelaziz Belaïd. Ce dernier s’est produit dans une ville qui semble tourner le dos au scrutin du 12 décembre, à l’image des panneaux électoraux singulièrement vides et de certains témoignages de la population. Le président du Front El Moustakbal, qui s’est produit dans une salle clairsemée, a livré quelques engagements contenus dans  son programme, comme le développement économique de la région de Tlemcen, ainsi que sur le volet de l’ouverture des frontières avec le Maroc.

Pour ce dernier volet, Abdelaziz Belaïd s’est dit engagé à militer pour l’ouverture des frontières avec un pays «frère», où des familles, de part et d’autre, liées par des liens du sang, «souffrent». Cependant, il ne manque pas d’admettre que plusieurs dossiers concernant ce volet demeurent en suspens. «Je vous promets d’ouvrir ces dossiers par la voie du dialogue», a-t-il fait savoir aux Tlemcéniens, dans le cadre de l’édification du projet du Grand-Maghreb, soulignant les intérêts mutuels escomptés par l’édification de zones de libre-échange, à l’instar de celles auxquelles il avait appelé lors de sa visite à Adrar ,pour l’ouverture sur l’Afrique.
Ceci pour rappeler la situation précaire dont souffrent les populations des zones frontalières. «Tlemcen ne s’est pas développée, c’est une rumeur !», s’est-il exclamé. C’est pour dire que les capitaux destinés au développement des communes, et notamment des zones rurales ont été détournés. Tout en dressant un sévère réquisitoire en direction des gestionnaires, auteurs de «gaspillage», le candidat dira fermement qu’«il n’y aura pas d’amnistie pour ces bandits ». Enfin, après s’être attardé sur les dépassements bureaucratiques et administratifs que connaît la région de Tlemcen, dont les restrictions douanières contre les déplacements des citoyens, «alors que les frontières sont sécurisées», il a promis un plan de relance économique. Mais avec quels moyens ? «C’est la critique qui m’est souvent adressée.» Et de répondre que la richesse de la région réside dans ses terres agricoles et son potentiel humain, «longtemps marginalisé», mais plus grave encore, «victime d’injustice». Enfin, pour rassurer sur ses capacités à relever ce défi, il dira tout de go : «Donnez-moi vos voix et je vous dirige vers le salut.»  
Le lendemain, vendredi à Oran, le scénario autour de la salle omnisports, lieu du déroulement du meeting populaire, était identique sur le plan de l’organisation. Un imposant service policier a veillé à empêcher tout rassemblement devant les lieux, alors que la salle affichait plein. La candidat n’a pas été long dans son discours, puisqu’il a traité du volet tourisme et sport. «Oran mérite le statut de capitale de l’Afrique», a annoncé Abdelaziz Belaid, citant les sites touristiques de la ville, mais aussi les noms de ses  artistes les plus célèbres. «L’artiste qui souffre mérite un statut qui préserve sa dignité», dira le candidat. Mais traitant du volet sportif qui figure dans son programme, Abdelaziz Belaïd déclare d’abord que «l’Algérie est incapable de produire un champion ni de réaliser une infrastructure similaire à celle des années 1970», réalisées dans des conditions de transparence et qui n’ont souffert aucun avenant, parlant du stade du 5-Juillet. Dans ce contexte, il s’est engagé, à travers son programme, à relever le niveau du sport national, grâce au dialogue avec les spécialistes du domaine.  
«Après le 12 décembre, je vous promets d’ouvrir des chantiers et de d’élaborer une nouvelle Constitution, digne d’un pays moderne», s’est engagé Abdelaziz Belaïd. 
A. B.

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