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Tebboune à ses principaux collaborateurs : «Je ne suis pas là pour régler des comptes !»

Abdelmadjid Tebboune ne veut visiblement pas rater sa prise en main, à l’entame de son mandat présidentiel, et tient apparemment à donner de lui-même, et de son nouveau régime aux commandes du pays, une image qui tranche avec celle à laquelle son prédécesseur avait habitué les Algériens : un homme d’intrigues, rusé et redoutable revanchard, sur les hommes et l’Histoire et qui n’avait jamais pardonné à l’Algérie sa longue traversée du désert !
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Bouteflika avait, en effet, entamé son arrivée au pouvoir par une série de règlements de comptes, mémorables pour certains, avec tous ceux qui, pour lui, étaient responsables de sa non « intronisation roi » à la mort de Boumediène.
De Chadli Bendjedid à Liamine Zeroual, en passant par Boualem Benhamouda, Belaïd Abdesselam et bien d’autres responsables encore, tous ont eu à subir la foudroyante rancune d’un Président tout-puissant, affectionnant, plus que tout, l’art d’humilier publiquement d’anciens rivaux ou même des successeurs « indus », selon lui. Effacer – c’est le mot — toute trace de Boumediène était également érigé en une véritable politique sous Bouteflika qui ira jusqu’à désigner sénateur dans le tiers présidentiel celui qui avait tenté d’assassiner le président du Conseil de la Révolution en 1967. Cela, sans parler des représailles fulgurantes que Bouteflika réservait, durant ses vingt ans de règne, à ses détracteurs, surtout parmi d’anciens collaborateurs à lui : Benflis, Belkhadem et, en 2017, Abdelmadjid Tebboune !
Ce dernier, pour rappel, sera limogé au bout de deux mois et demi de son poste de Premier ministre et subira la foudre du clan présidentiel qui s’abattra sur lui avec une rare violence. Son limogeage d’alors sera suivi d’une véritable opération de « tebbounisation » à tous les niveaux et à tous les échelons de l’Etat et de l’administration. Une opération assumée d’ailleurs en haut lieu ! Cette infernale parenthèse dans sa longue carrière aura certainement marqué l’homme aujourd’hui à la tête de l’État.
Lundi dernier, et en marge de la réunion du Conseil des ministres, Tebboune a d’ailleurs tenu , nous révèle une source très bien informée, à donner des instructions précises à ses plus proches collaborateurs, notamment les membres de son cabinet, ses principaux conseillers, le Premier ministre et certains ministres de haut rang, de s’astreindre à une stricte règle de conduite dans la gestion des affaires de l’État.
« Je ne suis pas et je ne veux pas être l’homme des règlements de comptes. Je suis là en tant que Président de tous les Algériens et il est hors de question de faire la distinction entre ceux qui ont voté pour moi et ceux qui ont voté contre », dira, en effet, Tebboune à l’adresse de ses collaborateurs auxquels il enjoindra , par ailleurs, nous confie-t-on encore de même source : « Je tiens également à ce que , vous tous, vous évoluez, au quotidien, dans ce même état d’esprit ». Il insistera particulièrement, nous révèle-t-on encore, sur l’impérative nécessité de tourner la page de la dernière campagne électorale. Il faut dire, en effet, que bien des rapports avaient été adressés au nouveau Président sur le comportement, réel , supposé ou soupçonné, de certains responsables au sein des différentes structures de l’État, durant la campagne pour la présidentielle du 12 décembre dernier.
Des rapports pour la majorité « intéressés » et dont l’objectif, dans bien des cas, est de régler des comptes à un rival à une nomination ou tout simplement un adversaire ! Ce qui a fait dire à Abdelmadjid Tebboune, affirme encore notre source : « Vous devez tous savoir que la campagne électorale est finie » !
K. A.

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