Le salariat a encore de beaux jours devant lui mais l’Algérie n’échappe pas à la tendance mondiale qui voit l’entrepreneuriat prendre de plus en plus de place. Jil FCE dit croire en la capacité des jeunes entreprises d’évoluer en dépit d’un environnement qu’il dit souhaiter voir s’améliorer.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le climat des affaires n’est pas jugé décourageant par Jil FCE. Son président qui était hier invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale en veut pour preuve la communauté des jeunes entrepreneurs qui ne cesse de s’agrandir et les success-stories qui ont émergé. Il préconise de continuer d’appuyer ce mouvement.
En 2017, dit-il, 56 000 entités ont été enregistrées auprès du registre du commerce.
Le taux de mortalité s’améliore, assure-t-il. Il est à la baisse, ajoutant qu’il ne faut pas être complexés par rapport à cela et qu’il était normal que des projets connaissent un échec.
Mohamed Skander assure que le dispositif Ansej est un programme qui a donné un vrai souffle à l’esprit d’entreprise car, dit-il, même les personnes qui ont échoué ont amélioré leur employabilité grâce à l’expérience cumulée.
Pour l’invité de la radio, il faudrait développer plus de filières dédiées à l’entrepreneuriat dans les universités car le tout-Etat, dit-il, ne peut pas fonctionner. Ce dernier peut favoriser le climat des affaires et faire de la régulation mais l’initiative doit venir des entrepreneurs.
Il estime que des efforts restaient à faire, notamment en multipliant les incubateurs, en développant la culture d’entreprise, la collecte de l’information sur le marché ainsi qu’en matière d’adaptation aux besoins du marché mais également en réduisant les démarches bureaucratiques. Des secteurs sont encore vierges, tout est à faire en matière de technologies nouvelles. Si les jeunes souvent ont l’impression de ne pas avoir assez accès au financement, c’est en réalité souvent un problème de communication, dit-il. Idem pour les commandes publiques auxquelles peu de jeunes entreprises réussissent à avoir accès.
Pour le président de Jil FCE, les problématiques liées à l’entrepreneuriat sont communes aux entrepreneurs, grands ou petits.
Le manque de ressources humaines, le déficit en management et l’amélioration des conditions de financement viennent en tête.
Pour donner l’exemple, le FCE lancera bientôt un incubateur fondé sur le principe de la co-création.
Il s’agira de demander aux membres du FCE de faire part de leurs besoins et de créer des start-up pour répondre à ces attentes spécifiques. Un concours va être lancé dans ce cadre.
N. I.
