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Marché des fruits et légumes La flambée persiste à Alger

La hausse des prix des fruits et légumes continue et persiste dans les marchés couverts et les places publiques de la capitale. Il s’agit bien d’une situation qui continue à agacer les consommateurs puisqu’elle impacte sévèrement leur bourse. Ni la pomme de terre ni le poulet n’ont enregistré les baisses attendues malgré toutes les promesses. Il faut dire aussi que les produits qui garnissent les plats des couches les plus démunies demeurent intouchables.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Une virée du côté des marchands des fruits et légumes et des marchés de la capitale renseigne sur les prix qui ont de quoi donner le tournis. Les consommateurs ne savent plus à quel saint se vouer. La seule alternative qui se présente pour la ménagère est de minimiser les dépenses et s’approvisionner le moins possible, quitte à revenir le lendemain dans l’espoir de trouver des prix qui confortent. Ceci concernant les marchés d’Alger. Pour les plus avisés qui s’approvisionnaient en voiture et en quantité aux abords des routes en dehors de la capitale, à présent cette alternative n’est plus de mise. «Les prix sont presque identiques», témoigne Abdellatif qui avait l’habitude d’aller chercher de meilleurs prix du côté de Aïn Benian. Ahmed, rencontré hier au marché de Belouizdad, abonde dans le même sens. Lui qui prenait, les week-ends, la destination de Aïn Taya et Reghaïa se montre déçu puisqu’il affirme que les prix des fruits et légumes deviennent quasi identiques à ceux des marchés couverts, la différence variant entre 5 DA à 10 DA, et rien de plus.
Hier, la pomme de terre était affichée à 110 DA pratiquement chez tous les commerçants. Une dame rencontrée dans un marché à Alger-Centre avoue que, par le passé, elle en achetait de 2 à 3 kilos à la fois. Se montrant déçue, elle évoque les promesses des nouveaux prix de 50 DA annoncés dans les médias avec l’avènement des quantités de nouvelles récoltes d’El Oued et de certaines autres régions. Il faut dire que l’envolée de la mercuriale n’a épargné aucun produit. La tomate était affichée hier à 150 DA le kilo au marché couvert de Belouizdad et à 120 DA le kilo dans d’autres endroits. La salade à 100 DA, les carottes à 70 DA, les courgettes à 120 et les haricots verts à 200 DA le kilo, pour ne citer que ceux-là.
Du côté des fruits, les prix sont jugés inaccessibles, selon les témoignages des clients, dont certains préfèrent tourner carrément le dos au dessert, et reporter ultérieurement les achats. La banane, qui était affichée il y a quelque temps entre 190 DA et 210 DA, est désormais proposée à 300 DA et un peu plus, la grenade de bonne qualité atteint par endroits les 280 DA, les oranges varient entre 160 DA et 200 DA, et par endroits, ce fruit de saison le plus consommé, atteint les 250 DA. L’autre agrume, la mandarine, de moindre qualité, est exposé sur des étals improvisés à 200 DA, alors qu’au niveau des marchés couverts, elle atteint la barre des 250 DA le kilo.
Si le poulet et les fruits et légumes continuent à saigner les bourses des ménages, ce sont les légumes secs qui restent fixés à des seuils «inimaginables». Ainsi, les haricots blancs et les lentilles sont affichés à 260 DA, alors que les pois chiches sont proposés, selon leur qualité, entre 250 DA et 310 DA le kilo. Questionné au sujet de cette envolée spectaculaire et subite de ces produits importés, le président de l’Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, rappelle que seule la production locale est à même d’alléger les prix de ces produits les plus consommés par les couches démunies. « Nous disposons de vastes superficies agricoles à même de répondre à la demande nationale », affirme-t-il. Et tant que la cotation des légumes secs dépendra des fluctuations du marché international, notre interlocuteur estime qu’il «est illusoire de s’attendre à des baisses sensibles à l’avenir».
Le président de l’Apoce, questionné au sujet du prix du poulet qui reste hors de portée, dira que son association a, de par la campagne initiée pour le boycott des viandes blanches, répondu aux attentes des consommateurs, puisque ces «efforts sont parvenus à freiner certaines prévisions qui ont annoncé une ascension de l’ordre de 600 DA le kilo des viandes blanches. «Maintenant que le prix du poulet est fixé à 450 DA, nous jugeons que nos objectifs ont été atteints», fait-il savoir.
Au sujet de la pomme de terre, il dira que son prix ne se stabilisera plus au seuil habituel, en raison de la cherté du coût de la main-d’œuvre sur les champs de récolte. Zebdi se montre, à ce sujet, sceptique puisqu’il rejette toutes les promesses quant au prix du tubercule à 50 DA.
A. B.
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