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L'après-Vendredi La - grosse - main de l'étranger !

Photo : Samir Sid
Photo : Samir Sid
Le vendredi n°10 a hissé la barre des revendications populaires d'un cran, peut-être le dernier parce que nous ne voyons pas ce que peuvent demander les manifestants au-delà des poursuites contre Saïd Bouteflika. Mais la tâche semble très difficile, voire impossible ! Et pourtant, quand on est dans une révolution, l'impossible n'existe pas !
Le cas de Saïd Bouteflika est à part parce que l'homme est protégé par plusieurs pouvoirs étrangers qui ont bénéficié de très grands avantages en Algérie au cours des dernières années. La maladie du Président Bouteflika l'ayant éloigné progressivement de la décision politique centrale, c'est son frère qui s'est aussitôt accaparé des leviers de commande sans se montrer publiquement. A ce titre, il sera l'interlocuteur des partenaires étrangers sur les dossiers les plus sensibles. Contre un soutien au clan, cette «complicité» profitera largement à ces pays. Ainsi, on ne refusera plus rien à la France qui rafle de grands contrats dans le domaine des hydrocarbures notamment, tout en maintenant sa mainmise sur plusieurs secteurs. On relèvera aussi le changement de cap de la diplomatie algérienne qui, avec l'installation d'un homme de confiance de la bande, en l'occurrence Messahel, tournera le dos à l'Iran pour une accointance contre-nature avec l'Arabie Saoudite. On ira jusqu'à présenter des excuses à Riyad pour une banderole dans un stade ! L'Algérie condamne les Houthis pour un missile sur le territoire saoudien qui ne fait aucune victime mais ne dit pas mot devant la barbarie semée par l'aviation de la «coalition» arabe bombardant un car plein d'enfants, une école ou un hôpital ! Pire, alors que les plus proches capitales de Riyad n'ont pas jugé utile de prendre position dans la querelle canado-saoudienne sur les droits de l'Homme, voilà que l'Algérie se la ramène avec une condamnation des propos de M. Trudeau qui ne disait que la triste vérité à propos des dépassements monstrueux des maîtres de Riyad en matière de droits élémentaires des citoyens. Et pan sur le bec ! Le meurtre de Khashoggi vient démontrer la cruauté sadique du prince héritier soutenu par notre diplomatie ! Un alignement pur et simple sur les positions les plus rétrogrades ! Cette diplomatie prend ses distances vis-à-vis de la Syrie qu'elle ne défend plus d'une manière soutenue et du Venezuela, victime de complots impérialistes.
Ces changements, portés par Messahel, sont signés Saïd Bouteflika qui bénéficie également du soutien américain grâce au rôle néfaste joué par Chakib Khelil dans l'abandon de notre souveraineté sur les richesses naturelles du Sahara! Sans la levée salutaire du peuple, le plan de dénationalisation de ces ressources allait se réaliser avec la nouvelle loi sur les hydrocarbures en préparation sous la férule de Ould Kaddour, l'homme déjà mêlé à un scandale financier et jugé pour malversation ! Celui qui, par le miracle des combines de la bande, deviendra le puissant patron de Sonatrach ! Portes ouvertes à Total et aux majors américains chassés jadis par Boumediène !
L'aéroport d'Alger, le métro, le tram aux mains des Français, le plus grand port d'Alger aux mains des Emirats, que reste-t-il de notre souveraineté alors que l'importation massive de tout et de rien saigne dramatiquement nos ressources financières pour le plus grand bien des trafiquants de devises qui se présentent comme de vrais industriels et opérateurs économique ?
En vérité, c'est la France et d'autres puissances étrangères ainsi que les pays du Golfe qui tirent les marrons du feu, grâce au travail en profondeur d'une bande d'usurpateurs qui a presque tout vendu et tout gaspillé! C'est pourquoi il sera très difficile de demander des comptes à Saïd Bouteflika qui continue de bénéficier du soutien actif de l'Elysée et des monarchies du Golfe.
On a voulu nous faire croire que la France s'inquiète du sort de M. Rebrab et fait pression pour sa libération. Non, la France, l'Arabie Saoudite, les États-Unis, les Emirats, le Qatar, tous ces pays qui n'avaient pas droit à la parole dans les années 70 quand il s'agissait de l'Algérie, continuent de protéger les hommes forts du clan qui les a si bien servis.
C'est pourquoi le peuple algérien ne doit pas se détourner de sa quête de vérité et de justice. Sa principale revendication de ce dixième vendredi doit revenir comme un leitmotiv afin que les protecteurs des usurpateurs sachent que la révolution ne reculera pas devant leurs manigances.
Le déboulonnage de la tête de l'ancien système paraît impossible mais sans sa réalisation pleine et entière, la restauration de l'ancien ordre interviendra tôt ou tard, si elle n'est déjà en train de s'opérer.
Le clan a toujours rêvé de mettre Rebrab en prison mais n'a pu le faire qu'après le 22 février ! C'est cela qui renforce notre conviction que rien n'a encore sérieusement changé et que les coulisses nous réserveront bien des surprises !
Maâmar Farah
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