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La Laddh réclame la dépénalisation de la migration irrégulière

Pour la Laddh, la lutte contre le trafic des migrants doit viser en premier lieu la protection des migrants et de la sécurité nationale et doit s'exercer dans le cadre du respect des droits humains et de la dignité humaine.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) a saisi l’occasion de la célébration de la Journée internationale des migrants, qui intervient le 18 décembre de chaque année, pour appeler à la mise en place d’un cadre légal, d'une loi et des mécanismes de protection et d'accueil des migrants garantissant le droit d’accès à l’asile et la protection, conformément au standard international des droits humains et des engagements de l'Algérie en matière de droit d'asile et de protection des migrants et des demandeurs d’asile.
« Hormis la ratification des conventions internationales des Nations-Unies, notamment celle de 1990 portant sur les droits des migrants et des membres de leur famille, de même que sur celle de 2003 portant sur les crimes transnationaux et les trois protocoles additionnels, notamment sur le trafic des migrants et la traite des êtres humains, le cadre légal n’a été réajusté qu’en 2008 en promulguant la loi fixant les conditions d’entrée et de séjour des étrangers », a souligné la Laddh dans un communiqué rendu public hier.
Cette organisation regrette que cette loi est assez sévère quant à la pénalisation de la migration irrégulière et met sur un pied d’égalité le migrant et le trafiquant.
Rappelant les promesses faites en 2018 et non tenues par le gouvernement de mettre en place un cadre légal pour l'accueil des réfugiés et la prise en charge de la question, et soulignant que les migrants continuent à être victimes des « expulsions illégales, de la discrimination, de l'exploitation en tout genre, et du trafic humain », la Laddh a appelé à cesser les opérations d'expulsion forcées des migrants en quête d’un statut de réfugié, déguisées en rapatriements humanitaires. Elle affirme que ces opérations sont en flagrante contradiction avec le droit, expliquant que le rapatriement doit être individuel, volontaire, consenti et au cas par cas, avec une garantie de recours et d'accès au droit.
Pour cette ONG, la lutte contre le trafic des migrants doit viser en premier lieu la protection des migrants et de la sécurité nationale et doit s'exercer dans le cadre du respect des droits humains et de la dignité humaine.
Et de réclamer la dépénalisation de la migration irrégulière particulièrement des jeunes, proposant de remplacer la peine d’emprisonnement par une amende symbolique et de travailler sur l’accompagnement des jeunes, des victimes et des familles vulnérables, en détresse.
En Algérie, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre des migrants irréguliers oscille entre 50 000 et 75 000 dans tout le pays, provenant pour la majorité des pays de voisinages subafricains, note la ligue, ajoutant que, selon les chiffres du Commandement de la Gendarmerie nationale, l'Algérie avait recensé plus de 10 000 immigrants clandestins de nationalités africaines arrêtés en 2021.
La Laddh souligne également que, selon les autorités espagnoles, près de 10 000 Algériens sont arrivés clandestinement depuis le début de l’année 2021 en Espagne, dont des femmes et des enfants.
Elle précise qu’au moins 309 migrants, dont treize enfants, ont perdu la vie en Méditerranée occidentale depuis le début de l’année, en reprenant les données de l’OIM. Et de relever que 300 Algériens au moins ont été expulsés d’Espagne ces derniers mois.
Karim A.
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