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TRAITEMENT DE LA CONTESTATION DANS LES MÉDIAS PUBLICS La métamorphose

Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, était invité dans la soirée du dimanche 24 mars sur la troisième chaîne de télévision algérienne A3 pour parler de la contestation et comment aider le système à s’en aller. Qui l’aurait cru ? Est-ce la fin de la censure à l’ENTV ?
Les mouvements de contestation font la Une de l’actualité après un début très timide, soit au lendemain de la grande contestation du 22 février, une bonne partie de la presse n’a pas su s’accommoder par rapport à la couverture médiatique de ces grandes marches organisées par les acteurs de la société civile marquant le début d’une nouvelle Algérie ; d’ailleurs, plusieurs couvertures médiatiques de l’événement ont été vivement contestées.
Et si les journaux de la presse publique avaient fait le choix de ne pas commenter ces évènements ce jour-là, la dépêche de l’agence de presse APS balancée après 19h et titrée «Manifestations à Alger et dans plusieurs wilayas pour appuyer des revendications d’ordre politique» puis «Les manifestants ont également demandé au Président sortant de renoncer à sa candidature à un nouveau mandat», a fait non seulement exception mais a renseigné sur une nouvelle ère puisque les langues ont commencé à se délier depuis.
Au fil des jours, la contestation s’amplifie et les commentaires et les couvertures sont plus près de la réalité, serait-ce seulement par prise de conscience de la part des journalistes de ces médias qui ne veulent plus cautionner « un comportement qui foule aux pieds les règles les plus élémentaires du métier » ou par un revirement de la situation au niveau des sphères de décision éditoriale du moment où le régime agonise ? Les médias publics (télévision, radio et journaux) ne font plus l’impasse sur les manifestations, plus encore, les plateaux sont ouverts aux plus virulents des opposants du système.
A vrai dire, la mutation pour la prestigieuse télévision a commencé le 5 mars dernier où durant le JT du 20h de l’ENTV, qui reste toujours la grande messe du paysage audiovisuel, un reportage critiquant le pouvoir a été diffusé et la présentatrice du JT a parlé du hirak pour la première fois .On a même laissé passer les fameux slogans « Echaâb yourid eskat ennidham » et dans un autre passage, on pouvait également entendre « Tous des voleurs ».
Sous pression incessante, les médias publics n’ont plus le choix. Un virage fondamental vers une mission plus crédible et plus soucieuse de la vie quotidienne et de l’nformation réelle. En tout cas, ce changement de stratégie doit répondre aux attentes des milliers d’Algériens.
Face aux urgences, comment et avec qui ces médias peuvent exercer leur responsabilité sans se faire instrumentaliser ? Le débat reste ouvert.
Ilhem Tir

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