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Exploitation du gaz de schiste La mise au point de Tebboune

La question sensible de l’exploitation des hydrocarbures de schiste a de nouveau été soulevée, en fin de semaine dernière, d’abord sous forme d’une mise au point de la part du président de la République qui s’exprimait dans une interview accordée à la version arabe de Russia Today.
C’est en effet comme une mise au point quant à ses intentions que le Président Tebboune a voulu adresser pour répondre à la question concernant l’exploitation du gaz de schiste. « Je n’ai pas dit que nous allions exploiter le gaz de schiste », a confié l’invité du média russe pour ensuite expliquer qu’il a soulevé la question du gaz de schiste par ricochet, lorsque, avec des chiffres à l’appui, il a fait état de l’augmentation de la consommation locale jusqu’à la moitié de notre production gazière. Un fait qui doit inciter à réfléchir et de recommander que les spécialistes de la question se penchent sur l’opportunité de l’exploitation ou non du gaz de schiste algérien.
Des propos qui, ainsi, viennent comme pour adoucir le climat passionné suscité le lendemain de l’entrevue du président de la République avec des responsables de médias nationaux, lorsque la question du gaz de schiste avait été soulevée. Un sujet qui, il faudrait le rappeler, a soulevé des vagues à chaque fois qu’il a été évoqué. Il en fut ainsi et surtout lorsque, de partout, sortaient des avis d’officiels, comme des ballons-sondes, pour laisser entendre que l’Algérie compterait s’employer ouvertement dans l’industrie de l’extraction du pétrole et gaz schisteux après avoir été contrainte de mettre cette ambition entre parenthèses suite à la fronde des populations du sud du pays et de la conjoncture que traversait le marché des hydrocarbures il y a quatre à cinq ans. La question des hydrocarbures de schiste est surtout revenue au devant de la scène il y a un peu plus de deux ans, comme ce fut le cas lors de la 8e édition de la North African Petroleum Exhibition and Conference (Napec) à Oran en mars 2018, lorsque Mustapha Guitouni, alors ministre de l’Énergie, déclarait à propos du gaz de schiste : « Nous prospectons, nous examinons également les conditions de développement de cette filière en termes de technologie, de rentabilité mais surtout de protection de l’environnement et des populations » alors que le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Arezki Hocini, s’était chargé d’énumérer les potentialités prouvées de l’Algérie en schiste qui, confiait-il, atteignent les 30 000 milliards de mètres cubes pour le gaz et pas loin de 10 milliards de barils de pétrole.
Un potentiel qui fait de l’Algérie le troisième pays au monde en matière de réserves de pétrole et de gaz de schiste. Des réserves prouvées et récupérables, assurait le président d’Alnaft qui, avec le ministre de l’Énergie, s’étaient attelés à aborder de nouveau une question qui avait beaucoup fâché l’opinion publique, un peu plus de deux ans plus tôt, après qu’eut été émise l’hypothèse que Sonatrach avait à ce moment-là dépassé le stade des études et de l’expérimentation pour se lancer dans l’exploitation du schiste dont regorge le sous-sol dans le sud du pays.
Sujet à haute teneur en controverse donc, le gaz de schiste ne sera exploité ou non qu’à l’issue d’un débat national et «dans le calme», si l’on s’en tient aux propos du chef de l’État lors de son entretien avec le média russe pour couper court à toutes les supputations et éviter d’ouvrir un autre front par ces temps pas très indiqués pour d'autres sujets à polémique.
M. Azedine

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