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MARCHE DES ÉTUDIANTS La mobilisation au rendez-vous

Ni la pluie ni la forte présence policière n’a persuadé les étudiants d’abandonner leur marche hebdomadaire. Hier encore, la mobilisation était au rendez-vous de la 39e marche des étudiants de chaque mardi.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Il est 11h passées. En cette matinée automnale du mardi 19 novembre 2019, le ciel gris est chargé mais la pluie n’est pas encore là. Tout comme la marche des étudiants qui a démarré de la place des Martyrs et qui n’est toujours pas arrivée au square Port-Saïd, à Alger. Les manifestants rompent sur la rue Bab-Azzoune. Leur voix qui se fait de plus en plus forte annonce, enfin, leur approche du square Port-Saïd. Leurs chants se mêlent aux slogans scandés ainsi qu’aux youyous des femmes qui fusent de partout. Accrochés à de longs bâtons, les drapeaux algériens portés par les marcheurs avancent eux aussi.
Une demi-heure plus tard, les manifestants s’arrachent enfin à l’étroite rue Bab-Azzoune et avancent vers la place Mohamed-Touri à côté du TNA (Théâtre national d’Alger). Ici, un important «comité d’accueil» les attend depuis de longs moments. Des habitants du quartier, des passants, des curieux, tout le monde guette l’arrivée des protestataires. Smartphones à la main, ils s’adonnent à de longues prises de photos et de vidéos de cette marche.  
Depuis maintenant plusieurs mois, les étudiants ne marchent plus seuls. Des jeunes et des moins jeunes, des femmes et des hommes se sont ralliés à eux. «Pouvoir assassin !», «Makanche el vote (Il n’y aura pas de vote) !», scandent les manifestants qui avancent sereinement.  
Sur le trottoir opposé, se dresse un autre genre de comité d’accueil. Des fourgons de police sont garés tout au long du square Port-Saïd et des dizaines de policiers renforcent cette ceinture sécuritaire. Au bout du square, la rue Abane-Ramdane, où se dresse le tribunal de Sidi-M’hamed, est carrément barricadée par des fourgons de police. D’ailleurs, toutes les ruelles y conduisant sont, elles aussi, bloquées. Au grand dam des cambistes, la vente des devises n’aura pas lieu aujourd’hui, au square Port-Saïd. Place à la marche hebdomadaire des étudiants.
Drapée dans l’emblème national, une vieille femme s’approche des policiers mobilisés devant le square Port-Saïd, et leur lance : «Pas de vote avec la bande !» Les policiers restent sans réaction.
Empruntant leur parcours habituel, les manifestants se dirigent ver la rue Ali-Boumendjel qui surplombe la rue Abane-Ramdane. De bout en bout de cette rampe, les policiers antiémeutes étaient alignés, munis de leurs boucliers. 
La masse humaine compacte avance ensuite vers la rue Larbi-Ben-M’hidi. Les chants patriotiques et les slogans se font plus insistants. Dans cette grande rue marchande, les magasins poursuivent leur activité commerciale et les passants vaquent à leurs occupations quotidiennes, profitant de quelques moments de halte pour admirer les manifestants, les applaudir pour certains et les soutenir pour d’autres. La marche de ce mardi progresse doucement mais sûrement vers la place Emir-Abdelkader. Ici, une grande foule les attend. Perchés sur les marches de cette place, des dizaines de jeunes s’adonnent à la prise de photos et de vidéos pour immortaliser ces moments forts. Même le socle du cheval de la statue de l’émir Abdelkader a été pris d’assaut par ces photographes professionnels et amateurs. Une importante matière de quoi alimenter les réseaux sociaux.
La pluie qui commence à tomber sur Alger-Centre n’a pas pour autant démotivé les marcheurs, ni les curieux d’ailleurs. La marche des étudiants et de tous ceux qui les ont accompagnés poursuit son parcours comme chaque mardi, avant de prendre fin vers la Grande-Poste, dans le calme et la sérénité.
Ry. N.

 

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