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EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES La nécessaire organisation des opérateurs

Les opérateurs économiques de différentes régions de l’est du pays, les représentants des douanes et de la direction du commerce et des prix se bousculaient hier dans la salle de délibérations de la Chambre de commerce et d’industrie Seybouse.
Il y avait de quoi, à la lecture de l’objet de la rencontre. Il s’agissait de débattre des nouvelles dispositions à appliquer dans le cadre des objectifs et moyens à mettre en place pour les exportations hors hydrocarbures d’ici septembre 2019.
Les participants, dont la direction du commerce et des prix, ont pratiquement dépassé ce cadre pour s’intéresser non seulement à ce créneau mais également à l’importation. Il reste, cependant, qu’avec les doigts pointés sur les agents extérieurs à l’activité économique tels les ambassades, le secteur des transports, les structures financières, il y avait de quoi s’attendre à des révélations. Celles concernant l’absence d’aide et de soutien des affaires économiques nationales à l’étranger ont été les plus nombreuses.
«Nos portes sont ouvertes. Rapprochez-vous de nos services. Posez vos questions sur la réglementation, la facilitation, et la prise en charge de toutes vos préoccupations, elles seront réglées dans les 24 heures», a indiqué Djamel Lanane, un des représentants des douanes de Annaba.
Cette déclaration a permis aux uns et aux autres, exportateurs et importateurs, de poser leurs problèmes. Les premiers notamment qui ont pointé du doigt le secteur des banques et en ce qui concerne les transports des produits périssables. Il s’agit particulièrement de ceux difficilement exportables de par les difficultés rencontrées par les acteurs directs de ce secteur. «Nous sommes contraints de solliciter des partenaires tunisiens pour leur exportation à destination des pays européens comme la France, l’Italie, l’Espagne. Il y a aussi les impondérables qui surgissent en cours de route comme les assurances et le rejet des clients pour un problème d’agrément», a indiqué M. Lahmar, opérateur économique à Annaba. C’est le cas aussi en ce qui concerne les analyses des produits incontournables pour être commercialisés dans un quelconque pays étranger. Il n’existe pas un seul laboratoire en Algérie pour remédier à cette situation. Ce qu’a confirmé un des trois officiers de la direction des douanes organisatrice de la rencontre. Il a affirmé : «Il est paradoxal que de nos jours, notre pays ne dispose pas d’un laboratoire d’analyse des produits périssables. Il faut savoir que pour ce type de démarche, tout opérateur concerné par une opération d’exportation de produits frais, est tenu de procéder à des analyses. Pour ce faire, il doit se déplacer quelque part en Europe, généralement en France pour matérialiser cette démarche et revenir avec des analyses certifiées».
D’autres intervenants ont soulevé la question de méfiance entre les deux parties (douanes et exportateurs) pour permettre réellement une évolution dans le créneau de l’exportation. Favoriser l’investissement des revenus générés par les exportations dans la formation créatrice de richesses et d’emplois.
Améliorer la qualité des produits algériens, s’assurer de la disponibilité de la lettre de crédit irrévocable et confirmé, imposer l’assistance des représentants algériens au niveau de nos représentations à l’étranger, ont été d’autres aspects abordés lors de cette rencontre. Ce qui a imposé au représentant des douanes d’appeler les opérateurs économiques à s’organiser en association des exportateurs pour défendre leurs intérêts. «Cette association doit établir une feuille de route pour faciliter toutes leurs démarches et parallèlement prospecter les marchés extérieurs», a estimé le représentant des douanes.
A. Bouacha
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